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29 mai 2007
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03:25
Selon un rapport intitulé "Marée humaine : la véritable crise migratoire" publié ce lundi 14 mai, les conséquences des hangements climatiques et des grands projets entraîneront la migration d'au moins un milliard de personnes d'ici à 2050.
Le plus souvent, lorsque l'on évoque les impacts des changements climatiques, on cite volontiers - et à juste titre -, l'augmentation des températures, la modification du régime des pluies, la désertification, la fonte des glaciers, l'augmentation du niveau des océans mais aussi le déplacement des espèces à la recherche de lieux de vie plus adaptés... Tout comme les animaux et les végétaux qui sont et seront contraints de migrer suite à la détérioration de leurs écosystèmes, l'Homme n'échappera pas à
cette règle universelle.
C'est ce que note déjà l'association britannique Christian Aid qui émet un "avertissement sur le rythme d'accélération des déplacements de population au 21e siècle". En effet, "le nombre de personnes qui ont quitté leurs foyers à cause des conflits, des catastrophes naturelles et des grands projets de développement (mines, barrages, ndlr) est déjà étonnamment élevé". Le rapport "Marée humaine : la véritable crise migratoire" l'évalue à près de 155 millions d'individus dont :
- 25 millions à cause des conflits et du non respect criant des droits de l'Homme,
- 25 millions dus aux catastrophes naturelles comme les séismes, les ouragans et les inondations,
- 105 millions à la suite de la réalisation de grands projets comme les barrages, les zones industrielles, les infrastructures routières, les mines, les cultures et les réserves naturelles.
Ce rapport souligne l'urgence de mieux évaluer et appréhender ce phénomène très inquiétant et appelle à une "action urgente" de la communauté internationale notamment lors de la prochaine réunion du G8
Un milliard de personnes est un nombre colossal qui constitue un défi majeur pour l'humanité.
Christian Aid y comptabilise ainsi :
- 645 millions de personnes qui migreront à cause de grands projets (il y en a 15 millions par an actuellement).
- 250 millions à cause de phénomènes liés aux changements climatiques comme les sécheresses, le manque d'eau, les famines...
Par exemple, des populations entières seront obligées de quitter des territoires qui seront bientôt complètement inondés comme la plaine deltaïque du Bengladesh. Avec l'avancée de la désertification, des régions deviendront trop inhospitalières pour les communautés humaines.
Selon des données qui n'ont pas encore été rendues officielles par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le rapport de Christian Aid souligne que d'ici 2080, entre 1,1 et 3,2 milliards de personnes manqueront d'eau et entre 200 et 600 millions souffriront de malnutrition. Enfin, chaque année, entre 2 et 7 millions de personnes seront affectées par la hausse du niveau des océans.
- 50 millions à cause des catastrophes naturelles. Notons que de 2000 à 2005, près de 300 millions de personnes ont été affectées par les catastrophes naturelles et près de 78 000 y ont trouvé la mort (CRED, 01/2007).
- 50 millions à cause de conflits et atteintes aux droits de l'Homme.
La principale conséquence de ces phénomènes migratoires est l'augmentation des tensions entre les populations qui "vont alimenter les conflits existants et en générer de nouveaux dans des régions du monde où les ressources sont les plus rares" selon l'ONG qui ajoute qu'un "monde avec beaucoup d'autres Darfour est le scénario cauchemar de plus en plusprobable". Rappelons que ce conflit à l'ouest du Soudan qui a fait 200 000 morts et deux millions de déplacés...
En effet, il y a aujourd'hui une quarantaine de conflits dans le monde et notamment dans les pays en voie de développement, en s'intensifiant ils augmenteront les flux migratoires à l'intérieur même de ces pays. Le rapport souligne que trois pays seront particulièrement concernés par ces déplacements internes, il s'agit de la Colombie, du Mali et de la Birmanie.
Bien sûr, les populations les plus affectées seront tentées de franchir les frontières, ce qui ne manquera pas de créer des situations particulièrement difficiles à gérer.
La question des changements climatiques
L'ampleur des changements climatiques reste encore incertain mais l'inertie de nos sociétés sur cette question ne présage rien de rassurant. Les années passent et les indicateurs sont de plus en plus préoccupants tandis que les populations et les politiques se rejettent plus ou moins les responsabilités dans un monde où le nombre de consommateur explose.
Alors que les derniers rapports du GIEC se font de plus en plus précis et préoccupants sur la question des impacts des changements climatiques, les migrations seront d'autant plus massives que notre inaction sera forte :
après le statut de réfugié politique, celui de réfugié climatique va bientôt prendre tout son sens...
Le plus souvent, lorsque l'on évoque les impacts des changements climatiques, on cite volontiers - et à juste titre -, l'augmentation des températures, la modification du régime des pluies, la désertification, la fonte des glaciers, l'augmentation du niveau des océans mais aussi le déplacement des espèces à la recherche de lieux de vie plus adaptés... Tout comme les animaux et les végétaux qui sont et seront contraints de migrer suite à la détérioration de leurs écosystèmes, l'Homme n'échappera pas à
cette règle universelle.
C'est ce que note déjà l'association britannique Christian Aid qui émet un "avertissement sur le rythme d'accélération des déplacements de population au 21e siècle". En effet, "le nombre de personnes qui ont quitté leurs foyers à cause des conflits, des catastrophes naturelles et des grands projets de développement (mines, barrages, ndlr) est déjà étonnamment élevé". Le rapport "Marée humaine : la véritable crise migratoire" l'évalue à près de 155 millions d'individus dont :
- 25 millions à cause des conflits et du non respect criant des droits de l'Homme,
- 25 millions dus aux catastrophes naturelles comme les séismes, les ouragans et les inondations,
- 105 millions à la suite de la réalisation de grands projets comme les barrages, les zones industrielles, les infrastructures routières, les mines, les cultures et les réserves naturelles.
Ce rapport souligne l'urgence de mieux évaluer et appréhender ce phénomène très inquiétant et appelle à une "action urgente" de la communauté internationale notamment lors de la prochaine réunion du G8
Un milliard de personnes de migrants d'ici à 2050
Un milliard de personnes est un nombre colossal qui constitue un défi majeur pour l'humanité.
Christian Aid y comptabilise ainsi :
- 645 millions de personnes qui migreront à cause de grands projets (il y en a 15 millions par an actuellement).
- 250 millions à cause de phénomènes liés aux changements climatiques comme les sécheresses, le manque d'eau, les famines...
Par exemple, des populations entières seront obligées de quitter des territoires qui seront bientôt complètement inondés comme la plaine deltaïque du Bengladesh. Avec l'avancée de la désertification, des régions deviendront trop inhospitalières pour les communautés humaines.
Selon des données qui n'ont pas encore été rendues officielles par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le rapport de Christian Aid souligne que d'ici 2080, entre 1,1 et 3,2 milliards de personnes manqueront d'eau et entre 200 et 600 millions souffriront de malnutrition. Enfin, chaque année, entre 2 et 7 millions de personnes seront affectées par la hausse du niveau des océans.
- 50 millions à cause des catastrophes naturelles. Notons que de 2000 à 2005, près de 300 millions de personnes ont été affectées par les catastrophes naturelles et près de 78 000 y ont trouvé la mort (CRED, 01/2007).
- 50 millions à cause de conflits et atteintes aux droits de l'Homme.
Les conséquences de ces migrations
La principale conséquence de ces phénomènes migratoires est l'augmentation des tensions entre les populations qui "vont alimenter les conflits existants et en générer de nouveaux dans des régions du monde où les ressources sont les plus rares" selon l'ONG qui ajoute qu'un "monde avec beaucoup d'autres Darfour est le scénario cauchemar de plus en plusprobable". Rappelons que ce conflit à l'ouest du Soudan qui a fait 200 000 morts et deux millions de déplacés...
En effet, il y a aujourd'hui une quarantaine de conflits dans le monde et notamment dans les pays en voie de développement, en s'intensifiant ils augmenteront les flux migratoires à l'intérieur même de ces pays. Le rapport souligne que trois pays seront particulièrement concernés par ces déplacements internes, il s'agit de la Colombie, du Mali et de la Birmanie.
Bien sûr, les populations les plus affectées seront tentées de franchir les frontières, ce qui ne manquera pas de créer des situations particulièrement difficiles à gérer.
La question des changements climatiques
L'ampleur des changements climatiques reste encore incertain mais l'inertie de nos sociétés sur cette question ne présage rien de rassurant. Les années passent et les indicateurs sont de plus en plus préoccupants tandis que les populations et les politiques se rejettent plus ou moins les responsabilités dans un monde où le nombre de consommateur explose.
Alors que les derniers rapports du GIEC se font de plus en plus précis et préoccupants sur la question des impacts des changements climatiques, les migrations seront d'autant plus massives que notre inaction sera forte :
après le statut de réfugié politique, celui de réfugié climatique va bientôt prendre tout son sens...
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