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En campagne

7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 03:58



Un besoin de transformation sociale en recherche ?

 



Le Mouvement Politique d’Education Politique (M’PEP) a inscrit dans ses textes la nécessité de travailler en réseau pour constituer un ancrage politique avec d’autres organisations.


Notre volonté est de contribuer à créer les conditions de la construction d’une nouvelle force politique de gauche dont l'objectif de conquête du pouvoir doit être clairement partagé et porté par son assise citoyenne.


C’est pourquoi nous avons signé l’appel de Politis.

Nous avons signé ce texte pour alimenter, à partir des positions du Mouvement (voir nos objectifs et priorités), le débat que pose cet appel : Comment la volonté de changer radicalement l’ordre des choses peut-elle redonner majoritairement le ton à gauche ?

Nous pensons que cet appel issu des collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme, résultants du NON au référendum pour une constitution européenne, va, pour partie, dans le même sens que les propositions que nous avançons.


De plus ce texte présente l’avantage de regrouper un panel de personnalités assez large pour paraître fédérateur.


Cependant, ce texte en lui-même (voir annexe) est en deçà de l’ambition qu’il se propose d’être et n’apporte rien de neuf dans le paysage politique. L’appel de Politis revendique et initie un cadre de travail commun, ce que nous recherchons tous. Il pourrait permettre du fait de la diversité des signatures et de la crédibilité de quelques uns, de constituer une forme large et une possibilité de rassemblement du paysage politique de gauche.


Pourtant, son contenu s’écarte sensiblement de ce que les textes des collectifs unitaires ont pu présenter antérieurement. La mention en particulier du NON au TCE n’apparaît plus. Si ce point ne peut être indéfiniment porté, l’actualité d’un passage en force au parlement français et d’un refus irlandais aurait dû permettre d’en réaffirmer la portée.

Notons également pour appuyer la démonstration, que certain(e)s signataires poursuivent unilatéralement des discussions, avec la LCR et la création du NPA (nouveau parti antilibéral). Cette attitude atténue la portée de l’appel de Politis.


Le fait, qu’aucun projet de programme ne soit mentionné est également un handicap, voir une source d'éparpillement puis d'éclatement. Cela renvoie au contenu hétéroclite et non abouti des 125 propositions qui ont été élaborées pour les échéances de la présidentielle de 2007.

La question de l’échec aux précédentes présidentielle n’est pas non plus analysée. Cela peut paraître comme un aveu de faiblesse ou un manque de lucidité.

Du coup la portée de ce texte est réduite et n’atteint pas la population qu’elle aurait dû atteindre, même si encore une fois cette initiative pourrait être fédératrice.


Elle se pose comme une plateforme incontournable qui ne demande qu'à s’étoffer. En ce sens ce texte trouve une cohérence.


Un élément non négligeable de cet appel est la qualité des premiers signataires mis en avant, liste où quelques anciens « supporters » du TCE se sont glissés. Ceci peut expliquer l’abandon du vocable d’opposition au TCE et à l'Union européenne. Il est un fait que ce traitement nous pose question.


Il est toujours envisageable de noter d’éventuels repositionnements sous l’effet du travail d’éducation politique, toutefois il reste des conversions surprenantes et des disparitions de mots qui laissent interrogatifs. Ce point particulier ne peut pas rester en suspens et demande à être clarifié.

Un espace de débat commun à gauche, digne de ce nom, doit permettre de soulever le tapis sur les sujets qui fâchent.


Un constat évident est avancé par l’appel de Politis : « …il manque une force incarnant un projet alternatif », mais ce constat nous laisse un goût d’inachevé.


Par ailleurs l'articulation de la situation politique française et des politiques européenne est trop succinctement abordée et les références à des solutions extra hexagonales, du type de « die Linke » en Allemagne, ne renvoient qu’en d’autres possibles reliés à d’autres Histoires. Nous devrons trouver nos propres solutions.


Autant il est nécessaire de brosser (pourquoi pas dans une annexe), la situation nationale d’abord, puis européenne et ceci dans le contexte mondial, en notant : la déréglementation, la destruction sociale, la mise en œuvre de forces d’accaparation de tous les biens publics par le privé, l’accaparation des biens de production, la mise à bas des acquis sociaux et juridiques ... autant il faut aussi noter le peu de répondant d’une gauche amorphe.


Il faut bien sûr analyser également le pourquoi de la faiblesse de la gauche anticapitaliste. Les positionnements du PCF, de la LCR, des Verts et des différents mouvements doivent également être notés pour rendre compte du désert établi à gauche, dans un contexte généralisé de bipartisme hégémonique, où le parti socialiste joue un rôle très actif pour maintenir la situation actuelle.

 

Faire cette cartographie n’est pas faire injure à d’éventuels partenaires, c’est permettre au plus grand nombre de recueillir l’ensemble des informations pour bien se décider et pour s’engager dans une transformation réelle de la gauche, mais c’est aussi constater la situation pour mieux préparer notre avenir et celui du peuple français.


Faire le constat du morcellement de l’alternative à gauche est une obligation pour envisager sa reconstruction.


Par ses lacunes, l’appel de Politis, reste au milieu du guet… Même si l'on a envie d’y croire. Rassembler nécessite, entre autre, une autocritique de la gauche qui doit aller plus loin que cette frilosité qui consiste à vouloir ne plus se diviser.


Ceci peut expliquer qu’à la mi-septembre, après 5 mois de signatures, il n’ait recueilli que 10 000 signatures.

C’est un bon chiffre pour une pétition, mais c’est un score anormalement bas pour un projet rassembleur et fondateur qui doit soulever l’enthousiasme pour la construction d'une grande force de gauche.


L’avenir du peuple de gauche peut effectivement passer par ce type d’appel, mais il convient, s’il veut exister, au-delà de simples signatures, de l’étoffer, de construire un véritable projet de société, d’être clair dans ses orientations politiques fondamentales.


Nous entendons bien que cet appel est fait pour « un rendez-vous national en septembre, afin de prolonger ces échanges ».


Il y a urgence à dépasser les échanges, il y a urgence à construire ensemble, ceci l’appel de Politis sait le dire et nous sommes en accord complet sur ce point.


Le M’PEP veut être constructif et actif sur la proposition de cette plateforme. Nous avons élaboré un certain nombre de textes, de propositions, que nous souhaitons défendre et intégrer dans un programme qui soit sans ambiguïté.


L’appel de Politis est utile dans la réflexion que réclame la période difficile que traverse la gauche, il l'est au même titre que d’autres initiatives, ni plus, ni moins. Il peut être le socle d’une réflexion, si ce socle accepte l’apport des différentes expériences et points de vue divergents sur les questions majeures. En même temps il devrait être en totale opposition avec le principe de la création du NPA, qui émane d'un parti unique et déjà constitué, création donc qui ne souffrira aucun élargissement à l'ensemble du peuple de gauche et en premier lieu à la gauche du parti socialiste, qui existe, n'en déplaise en premier lieu au PS lui même.

Notons au passage que cet appel n’est manifestement pas entendu, en particulier à l’orée de la campagne européenne qui s’engage et où le PCF, les Verts/écologistes et la LCR/NPA présenteront chacun une liste. Malheureusement ceci pourrait être la condamnation de l’appel de Politis. De plus le lectorat de Politis va se trouver partagé durant cette période.


Le débat amorcé par le M'PEP en son sein sur : «  Une participation à la constitution d’une grande force de gauche » doit permettre aussi d’envisager cet avenir en construction, sans concessions.


 

Cette contribution du M'PEP au débat lancé par Politis est loin d’être parfait et ce n’est pas son ambition ; il va parfois loin dans la critique et ne demande qu’à être infirmé ; il a par contre la prétention de participer au débat pour que tous ensemble nous puissions sortir de l’impasse dans laquelle nous nous sommes engouffrés, pour qu’une force de gauche existe comme un espoir pour le peuple français et bien au delà.

 

M'PEP


ANNEXE
L’alternative à gauche : consultez, signez l’appel et débattez !

Appel de Politis

 

Plusieurs milliers de signataires d’horizons divers se mobilisent avec Politis pour la création d’un cadre permanent à l’intérieur duquel les forces de gauche sociale et écologiste pourraient mener le débat. Profitez de notre forum, au bas de cet article, pour esquisser les suites à donner à cet appel et nous faire part de vos idées et propositions d’action. Les meilleures contributions seront retenues et mises en avant dans Politis.

 

Aujourd'hui 6 août 2008, il y a 10046 signatures électroniques enregistrées depuis le 14 mai 2008

 

Nous célébrons l’anniversaire de Mai 68. Le temps n’est toutefois ni aux commémorations, ni à la nostalgie.

La planète s’est profondément transformée. Le capitalisme se fait toujours plus prédateur. Les émeutes de la faim sont le corollaire de l’enrichissement indécent d’une minorité de privilégiés. Les crises financières s’enchaînent, et une catastrophe écologique se dessine. Bousculée par un nouveau totalitarisme de marché, la démocratie s’étiole.

C’est à la refondation d’une politique d’émancipation qu’il importe de s’atteler.

En France, le sarkozysme se heurte déjà à la résistance du pays. Dans les entreprises du secteur privé, dans les services publics, à l’école, d’amples mobilisations se font jour.

À quarante ans de distance, deux questions se reposent à nous : quelles perspectives offrir à la colère sociale ? Comment la volonté de changer radicalement l’ordre des choses peut-elle redonner majoritairement le ton à gauche ?

À cet égard, chacun hélas peut le constater, il manque toujours une force incarnant un projet alternatif.

Du côté de la majorité dirigeante du Parti socialiste, les volontés hégémoniques se confirment, et avec elles les tendances au renoncement social-libéral, inspirées des exemples de MM. Blair ou Prodi. Mais la gauche de transformation sociale et écologiste ne doit pas, elle, s’accommoder d’un statu quo qui lui interdit d’espérer changer en profondeur la donne politique.

La menace du bipartisme devient plus forte, avec son choix mortifère ramené à deux variantes de l’adaptation au libéralisme. Tout cela peut nous conduire à des désastres comme celui que vient de connaître la gauche italienne, incapable d’empêcher le retour de Berlusconi aux affaires et littéralement disloquée.

Les municipales et les cantonales viennent pourtant de prouver qu’il existe ici un espace comparable à celui révélé par Die Linke en Allemagne ou d’autres expériences similaires en Europe. Faute de convergence entre des traditions et des cultures jusqu’ici séparées, faute de prendre en compte l’apport des mouvements sociaux et citoyens ayant émergé depuis plusieurs années, le champ des possibles demeurera inévitablement limité : aucune force constituée ne peut rassembler autour d’elle seule.

Les échecs passés nous instruisent des difficultés de l’entreprise. Nous n’en restons pas moins convaincus que c’est le seul horizon porteur d’avenir.


Un cadre permanent pour faire front

Nous en appelons donc à l’affirmation d’une gauche enfin à gauche. Qui n’oublie plus la nécessité de redistribuer les richesses. Qui soit en phase avec les aspirations des salariés, avec ou sans papiers, des quartiers populaires, des jeunes. Qui conjugue urgence sociale, urgence démocratique et urgence écologique. Qui permette au peuple d’exercer sa souveraineté dans tous les domaines. Qui place l’égalité entre hommes et femmes au cœur de son projet. Qui milite pour un nouveau mode de production et de consommation, soutenable et respectueux des équilibres écologiques. Qui promeuve la construction d’une autre Europe et de rapports de codéveloppement avec le Sud. Qui devienne, ce faisant, une véritable force.

Militants politiques, acteurs du mouvement social et culturel, nous pouvons dès à présent agir de façon coordonnée. Sans préalable sur les engagements des uns et des autres, construisons un cadre permanent qui nous permette, ensemble, nationalement et localement, de réfléchir aux moyens d’une vraie réponse politique aux attaques de la droite et du Medef et d’aborder les grands rendez-vous qui s’annoncent. D’ici l’été, que chacun et chacune se saisisse de cette proposition sur le terrain. Et retrouvons-nous à l’occasion d’un grand rendez-vous national en septembre, afin de prolonger ces échanges.

Premiers signataires :

Paul Ariès, Ariane Ascaride, François Asensi, Clémentine Autain, Christophe Barbillat, Francine Bavay, Hamida Bensadia, Pierre Bergounioux, Jacques Bidet, Martine Billard, Jean-Jacques Boislaroussie, Patrick Braouezec, Bernard Calabuig, Yves Contassot, Éric Coquerel, Emmanuelle Cosse, Thomas Coutrot, Claude Debons, Bernard Defaix, Marc Dolez, Annie Ernaux, Jean-Claude Gayssot, Jacques Généreux, Susan George, Dominique Grador, Robert Guédiguian, Michel Husson, François Labroille, Frédéric Lebaron, Jacques Lerichomme, Philippe Mangeot, Roger Martelli, François Maspero, Gérard Mauger, Marion Mazauric, Daniel Mermet, Mohammed Mechmache, Philippe Meirieu, Claude Michel, Yann Moulier Boutang, Dominique Noguères, Michel Onfray, Christian Picquet, Christophe Ramaux, Yves Salesse, Denis Sieffert, Patrick Silberstein, Évelyne Sire-Marin, Emmanuel Terray, Rémy Toulouse, Marcel Trillat, Christophe Ventura, Marie-Pierre Vieu, Claire Villiers.

 

 

 

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