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En campagne

16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 03:56

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Développer !

 http://goudouly.over-blog.com/article-developper--48518564.html

 

Je cherchais dernièrement des explications sur le travail.

Oui, car je me pose des questions sur mon travail, et du coup sur le travail en général.

Je suis ainsi faite que mes gosses ne s’en étonnent même plus.

 

En fouillant un peu je me suis rendue compte que la notion de travail renvoie à des valeurs morales où je ne me retrouve pas toujours. Il y a quelques temps encore le travail était valorisé comme facteur de production, pour devenir ensuite essence de l’homme (oui la femme n’existait pas encore !) aujourd’hui il est le système de distribution des revenus, des droits et des protections, avec une tendance à la subjectivité de la valeur travail.

Cette subjectivité est mise en place pour invalider la notion économique de la valeur travail défendue par Marx : «  le profit réalisé aux dépens de celui qui vend son travail ».

C’est énorme comme le glissement sémantique peut opérer dans les esprits et les sociétés.

 

Car il ne faut jamais oublier que la production est l’effort fourni par les travailleurs sur la valeur qui détermine alors le « juste prix ». La valeur d’un bien correspond au coût du travail nécessaire pour le produire.

 

Tout le reste est littérature et à pour objectif d’amoindrir la force de travail dans la valeur d’un produit.

 

Bon je ne vais pas m’étendre d’avantage sur le travail, j’en ai assez toute la semaine, pour en arriver à la production et donc à la nécessité du développement.

 

Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps, et vous expliquer le sens de ma chronique de cette semaine : je remets en cause la question du développement.

Pourquoi dites vous ?

Qu’est-ce qui lui prend ?

Elle s’est allumée avec son patron ?

 

Mais non, il n’est pas question des mes états d’âme au quotidien.

 

Ben parce que de développement il n’en est question que pour l’avantage des pays du Nord...et le sommet de Copenhague en a été encore un exemple frappant.

Et quand je dis pays du Nord, c’est un euphémisme, il ne s’agit que de quelques uns à travers le Nord.

Parce que du fait d’avoir dissocié la valeur du produit de la valeur travail, il n’y a plus que le commerce et la libre circulation des marchandises qui importe.

 

A ce stade je reprendre sans vergogne le mot d’un auteur, Serge Latouche, qui dit : « le développement n’est pas le remède à la mondialisation, c’est le problème ! »

 

Le développement tout le monde le souhaite, personne n’est en mesure humainement de s’opposer au développement.

Sauf que...

 

Sauf que : que comporte le mot développement ?

Suivant que l’on se trouve au Nord ou au Sud cela n’a pas le même sens.

 

Développer les pays du Sud nous y consentons tous, mais avec quels moyens et pour quel développement ?

Un développement pour l’autonomie, la démocratie, et un environnement sain...il en est peu question, alors qu’un développement au service des entreprises multinationales afin de satisfaire les modes de consommation du Nord là on voit bien de quoi il est question.

En fait nous sommes d’accord pour accorder peu de moyens à ce développement et à laisser faire les entreprises pour leurs plus grands profits et certainement pas au bénéfice des autochtones.

 

Si on parle de développement du Nord de quoi est-il question ?

Là aussi il s’agit de l’outil industriel et de la consommation, mais de bien être des populations que nenni.

Il n’y a qu’à constater le travail incessant que nos gouvernements du Nord développent à empêcher le développement des couvertures sociales du plus grand nombre, le travail de sape qui est fait sur nos revenus, nos retraites, notre santé, notre école...en contrepartie de boucliers fiscaux toujours plus avantageux pour un nombre toujours plus restreint.

 

On ne peut pas contenter des populations entières en instituant des principes généraux de bien être et offrir des accroissements de richesse de plus de 15 % l’an aux grandes fortunes.

 

Que se soit au Nord comme Sud si on réfléchissait à un revenu de vie, de la naissance à la mort je suis sûr que le développement se réorienterait différemment et que cela aurait un impact sur la manière de penser.

 

Mais je rêve là et avant la réalisation de cette utopie je vais chercher mes faux besoins pour sinon les éliminer au moins en avoir conscience ...en attendant de m’en séparer.

Eliminer mes faux besoins développera certainement moins quelques gros pleins de soupe.

Ca leur fera du bien.

 

Avant de conclure par la phrase traditionnelle j’avais envie de vous offrir cette citation de Confucius : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. »

 

Cela ne m’empêchera pas de réfléchir à quel travail et pour quel développement.

Nous devrions nous occuper de notre avenir.

Aurore

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