http://goudouly.over-blog.com/article-fin-de-nature-45832830.html
Je vais vous étonner et même vous n’allez pas me croire, mais en 2007 quand ils nous ont fait le coup du Grenelle de l’Environnement j’y ai cru.
J’ai pas cru que tout aller être résolu, je savais même que la manipulation politique était au rendez vous.
J’ai cru que quelques résultats allaient voir le jour, qu’un élan allait être donné, que derrière des choses auraient pu se bâtir.
J’y ai cru encore jusqu’à hier, jusqu’à ce qu’au détour d’un article de presse j’apprenne que la biodiversité en France, comme dans le reste de l’Europe, est en danger et qu’aucune amélioration n’a cours.
La France apparaît même comme un des plus mauvais élèves de la classe Européenne par la destruction de sa faune et de ses paysages.
La France laisse la place aux centres commerciaux. Faut dire que nous avons une des entreprises les plus dynamique au monde en terme de grandes surfaces, classée deuxième derrière Wall-Mart au Global Powers of Retailling.
La France laisse aux villes le loisir de s’étendre. Faut dire que nous avons les meilleurs architectes du monde et des alentours !
La France laisse aux routes le loisir de mélanger leurs tentacules. Faut bien relier tout ce petit monde.
Et pendant ce temps la biodiversité subit la loi de l’homme, dans un contexte où celui-ci a juré promis craché qu’il allait faire attention.
Il l’a dit en 2007, il l’a redit à Copenhague lors du sommet mondial, il va nous le redire cet été, puis l’hiver prochain, jusqu’à ce que l’on n’y croie plus.
Il fait ce travail formidable de décervelage en pensant qu’il ne voie rien...à moins qu’il ne cherche qu’à se convaincre lui même ?
En attendant la raison économique l’emporte sur tout, laissant loin derrière les questions sociales et environnementales.
Les élections régionales sont là pour nous conforter dans cet état d’esprit, entre ceux qui prônent une avancée toujours en avant dans la dette et les dépenses dans un cadre productiviste, et ceux qui demandent que la nature reprenne ses droits sans tenir compte de la place de l’humain.
La caricature à toujours sa place dans la vie politique française, il n’y a qu’à voir sur quoi porte le débat dans nos régions françaises.
Il doit bien y avoir une troisième voie, comme disait l’autre.
Je crois même qu’elle existe cette troisième voie, mais qu’elle demande de la réalité politique et du courage et que là, il y a bien moins de monde présent.
Mais je m’égare.
Pas tant que ça, car en attendant, la nature, elle aussi s’égare et c’est de notre richesse commune dont il est question.
Nous devrions nous occuper de notre avenir.
Aurore