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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 03:40





Nature & Progrès

Communiqué de presse, le 4 août 2009

Une nouvelle étude incomplète et inutile s'en prend à la bio

Selon une étude publiée par l’American Journal of Clinical Nutrition, les produits issus de l’agriculture biologique ne sont pas plus sains que les aliments ordinaires et n’offrent pas d’avantages nutritionnels supplémentaires, que ce soit en calcium, en fer ou en vitamine C. C’est la conclusion de l’étude réalisée, à la demande de la Food Standards Agency (l’agence alimentaire britannique), par des chercheurs de la London School of Hygiene & Tropica Medicine sur base de l’examen de 162 études publiées sur le sujet au cours des 50 dernières années.
Nature & Progrès s’étonne qu’une étude relative à l’alimentation issue de l’agricultrue biologique omette de tenir compte de la teneur en résidus de pesticides chimiques de synthèse et autres polluants présents dans les aliments  pour affirmer de tels propos et déplore le caractère simpliste de l’interprétation.
Pourquoi la qualité nutritionnelle est-elle mesurée seulement en fonction des apports des aliments en calcium, en fer et en vitamine C ? Comment ont été sélectionnées les 162 études alors qu’il en existe bien d’autres qui mesurent aussi les protéines, le phosphore, les anti-oxydants, etc ?
Pour entreprendre une comparaison du potentiel nutritionnel des aliments et leur action sur la santé, le facteur résidus de polluants est incontournable. L’ingestion de pesticides, même à l’état de traces, empêche la bonne assimilation des nutriments en agissant comme des anti-nutriments [1]. Ce qui veut dire que, même dans l’hypothèse où les produits conventionnels contiendraient autant de nutriments que les produits bio, la présence de résidus phytosanitaires empêche leur bonne assimilation.
Il existe des études qui démontrent que les produits bio possèdent des avantages nutritionnels de taille. N’oublions pas que la qualité nutritionnelle d’un aliment ne se mesure pas uniquement en terme de quantité, comme l’insinue cette étude, mais aussi en termes de qualité et de diversité.
Certaines études confirment que certains produits bio ne contiennent pas nécessairement plus de protéines mais elles indiquent aussi que celles-ci sont de meilleure qualité et que l’équilibre entre les différents nutriments y est supérieur. Par ailleurs, il est maintenant démontré, que les produits bio contiennent une quantité plus élevée d’antioxydants (polyphénol [2], caroténoïdes, flavonoïdes, etc) aux vertus immunostimulantes,  anticancéreuses   [3] et antidépressives.
Déjà en 1990, l’OMS publiait un rapport   [4] très complet sur l’ensemble des études épidémiologiques réalisées dans le monde sur les effets des pesticides sur la santé et épinglait des cas de maladies osseuses, de cancers, de malformations à la naissance, de maladies de peau, de dégradations des systèmes nerveux et immunitaires…
Les premières victimes de l’utilisation des produits chimiques dans l’agriculture sont les agriculteurs. Pour Nature & Progrès, ce seul constat imposerait déjà la conversion totale vers l’agriculture biologique.
Par ailleurs, l’impact de l’utilisation des produits phytosanitaires sur l’environnement est plus que préoccupant car ses produits contaminent notamment les nappes phréatiques et se retrouvent dans nos verres d’eau…
En conclusion, Nature & Progrès s’interroge vraiment sur le bienfondé de telles études et sur leur pertinence. Nous devrions tous nous réjouir de l’existence de  l’agriculture biologique qui :
·        Procure une alimentation de qualité au moins équivalente à l’agriculture conventionnelle mais sans recourir aux produits chimiques de synthèse
·        Assure la santé et une plus grande indépendance du monde agricole
·        Améliore notre environnement en respectant la biodiversité, sauvage et cultivée
·        Rencontre les attentes du grand public qui réclame une alimentation sans pesticides ou produits phytosanitaires de synthèse.

 Francis Giot
 Président de Nature & Progrès Belgique


[1] Etudes du Dr Béliveau, oncologue, professeur à l’Université du Québec à Montréal
[2] Etude comparée sur les polyphénols par Marie-Joséphine Amiot-Carlin, directrice de recherche à l’Institut national de recherche agronomique de Marseille, lors du FAV Health 2005, symposium international sur l’effet santé des fruits et légumes
[3] Etude sur les vitamines C et les polyphénols par la chercheuse Marie Olsson, de l’Université suédoise des Sciences Agronomiques
[4] Rapport OMS : http://whqlibdoc.who.int/publications/1990/9241561394.pdf



Lettre d'information du MDRGF

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Etude anglaise comparant aliments Bios et non Bios
les révélations du MDRGF reprises dans la presse ! En plus des 2 articles ci dessous, les révélations du MDRGF ont
aussi déjà été reprises par France Info et Europe 1...


Le bio c'est bon pour l'environnement et peut-être aussi pour la santé
http://www.afp.com



Le bio, c'est bon pour l'environnement, mais aussi pour la santé, assurent les défenseurs des produits issus de l'agriculture biologique, bien que les bienfaits pour la santé soient plus difficiles à prouver scientifiquement. Une étude britannique a relancé le débat en suggérant que l'avantage nutritionnel des aliments naturels, produits sans fertilisants ni pesticides, était négligeable. Les produits bios ne sont pas plus sains que les aliments ordinaires, leur apport nutritionnel étant assez similaire, ont estimé des chercheurs de l'Ecole d'hygiène et de médecine tropicale (LSHTM) de Londres dans cette étude publiée dans le Journal américain de nutrition clinique. Pour le Professeur Alan Dangour, principal auteur de l'étude, "il n'y a actuellement aucune preuve" justifiant de privilégier les produits bios sur les autres pour leur apport nutritionnel. "Mais il est également clair que la qualité des preuves rassemblées pour aboutir à ce jugement est faible", fait remarquer le prestigieux journal médical britannique The Lancet dans sa dernière édition. Pour cette méta-analyse, les chercheurs britanniques ont en effet brassé quelque 90.000 études scientifiques parues depuis 50 ans, en ont sélectionné 162 mais n'en n'ont finalement retenu qu'un tiers, considérées comme satisfaisantes, souligne The Lancet. En France, le MDRGF, une association qui se bat contre les pesticides, estime que l'étude britannique est "tronquée" car elle est basée sur 55 études seulement, choisies parmi les 162 retenues. Or l'analyse de ces 162 études "fait apparaitre des différences significatives favorables aux aliments bios pour 6 catégories de nutriments importants", affirme François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures. Les végétaux bios contiennent notamment plus de magnésium, de zinc, de polyphénol ou de sucres que les cultures intensives qui contiennent, elles plus d'azote, précise-t-il. De même, les produits animaux bios contiennent plus de certains acides gras que leurs homologues non bios, ajoute-t-il. Des chercheurs de l'université de Californie avaient déjà montré en mars 2007 que la valeur nutritionnelle de kiwis issus de l'agriculture bio était supérieure à ceux de l'agriculture conventionnelle, les premiers contenant plus de polyphénol (censé lutter contre le cholestérol) et d'antioxydants (qui combattent le vieillissement des cellules) que les seconds. De son côté, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a estimé en 2003 qu'il n'y avait pas de "différence remarquable (...) des teneurs en nutriments entre les aliments issus de l'agriculture biologique et ceux issus de l'agriculture conventionnelle". Une analyse qui est "toujours d'actualité", souligne une porte-parole de cette agence. L'Afssa a toutefois reconnu dans cette étude que "le mode de production biologique, en proscrivant le recours aux produits phytosanitaires de synthèse, élimine les risques associés à ces produits pour la santé humaine et concourt à une moindre pollution environnementale, notamment de la ressource en eau". Elle rejoint ainsi les défenseurs des produits naturels qui soulignent que l'absence de résidus de pesticides dans les aliments bios est un élément favorable à la santé. Mais "pour dire que le bio c'est bon pour la santé, il faudrait avoir des études épidémiologiques portant sur des familles mangeant bio régulièrement sur 5, 10 ou 15 ans, et on n'a pas ce genre d'études", commente Lylian Le Goff, expert de la fédération France nature environnement (FNE).
 

le site de l'AFP
http://www.afp.com


Qui veut: la peau du bio ?
http://www.lepoint.fr

Bio : une étude qui fait tache
 
C'est une étude scientifique que tous les agriculteurs bio voudraient voir réduite
en compost. Publiée la semaine dernière dans l'American journal of Clinical Nutrition par une équipe de chercheurs britanniques, elle dégomme l'idée que manger des produits estampillés bio est meilleur pour la santé. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont passé au tamis 52 471 articles écrits sur le sujet en un demi-siècle. Aucun avantage supplémentaire, que ce soit en apports de calcium de fer ou de vitamine C. Sauf que ladite étude pèche un peu. Déjà parce qu'elle ne prend pas en compte le les résidus de pesticides que l'on retrouve dans la moitié des fruits et légumes cultivé en intensif, ce qui change sensiblement la donne. Et puis, il y a cette-bizarrerie, pointée par la Fédération nationale de l'agriculture biologique (FNAB) et le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) : le rapport remis par les mêmes chercheurs à l'Agence britannique des normes alimentaires débouche sur des conclusions opposées à celles de l'étude publiée dans la revue scientifique. D'après ce pavé de 209 pages, les fruits, légumes et céréales bio contiennent plus de magnésium, de zinc et de composés phénoliques aux vertus antioxydantes que les cultures industrielles _ «D'un côté vous avez un rapport qui repose sur l'analyse de 162études, de l’autre une publication expurgée de 87d'entre elles, soit plus de la moitié, sur des motifs arbitraires», dénonce François Veillerette, le porte-parole du MDRGF.

La seule façon de clore le débat une bonne fois pour toute serait de lancer une grande étude épidémiologique comparant la santé des consommateurs qui n’achètent que des produits garantis sans pesticides à celle des autres. « C’est ce que nous réclamons en vain depuis des années » peste Dominique Marion, le président de la FNAB. En attendant, les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à se convertir au bio. On en compte désormais 13 800, 15% de plus que l'année dernière.
 
Christophe LABBE et Olivia RECASSENS.
Le Point 6 aout 2009


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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 03:16
























L'art contemporain de marché, vitrine du néolibéralisme

 

Auteur : François Derivery
Editions E.C., 2008


Il n'y a d'art que critique

L'Art, en tant que Valeur (d'usage et d'échange) répond à une demande (sociale, marchande) et prend forme à l'intérieur d'une société donnée. Il est associé à la reproduction d'un ordre qui l'avalise et que lui-même représente. Il n'y a donc d'Art qu'à l'intérieur d'un système économique, politique et idéologique qui l'appelle et le produit. Par sa position officielle hégémonique l'art contemporain international est une émanation du libéralisme à prétention planétaire.

Il n'en va plus de même si on l'aborde du côté de la pratique. Ce qui justifie la pratique artistique n'est pas la reproduction de ce qui est déjà mais au contraire la production de différence, c'est-à-dire de sens. La pratique se développe donc nécessairement en marge du consensus artistique dominant, que celui-ci soit marqué « à droite » ou « à gauche ». Il n'y a d'Art qu'officiel, mais il n'y a de véritable pratique artistique que critique.

La pratique artistique a pour raison d'être de préserver le sens de l'art, qui est précisément de produire du sens. Etant critique, l'art — vu du côté de la pratique — est donc politique, mais il l'est avant que le politique proprement dit ait pu s'en emparer pour le récupérer.

Cela ne veut pas dire que l'art soit « au-dessus des idéologies » comme l'affirme l'idéologie artistique libérale, mais bien qu'il est critique des idéologies, et de toutes les idéologies. La défense de la « liberté de création », que la droite et la gauche prétendent tour à tour incarner en prétextant toutes deux le même amour désintéressé de l'art, n'est pour elles qu'un moyen d'occulter cette double réalité qui est que, d'une part, l'art est toujours déjà politique et marqué du sceau de l'idéologie, et que, d'autre part, sa vocation principale est justement la critique de cette idéologie et de l'ordre qui l'inspire. L'art est dans l'idéologie, mais dans la faille de l'idéologie.

Il faut donc poser que la pratique artistique est dans son principe non idéologique, comme l'est ou doit l'être la pratique scientifique. Mais cette définition n'est valable que pour un moment précis. Une vigilance constante est requise de l'artiste — comme d'ailleurs du scientifique (voir Althusser) — face au retour obstiné de l'idéologie. Pas de pratique artistique véritable sans remise en question permanente.

A l'opposé de cette pratique de sens se situe la pratique formaliste, vitrine et catalogue de formes de idéologie, et qui n'a rien de critique. Elle s'ancre à l'intérieur des frontières du consensus idéologique et sous sa protection. La pression de l'ordre dominant a conduit de tout temps certains artistes plus honnêtes ou plus perspicaces que d'autres à pratiquer un double langage ou encore une complexité que l'idéologie récupératrice s'empresse de réduire à une proposition manichéenne. Cas du ready made de Duchamp, critique et polémique à l'origine et travesti par la suite en modèle formel et en emblème d'un nouvel art officiel.

La question du rapport de l'art au politique est complexe et prête à confusions. L'art est politique comme subversion du politique. Mais quand c'est le politique qui inspire l'art on obtient deux types de produits artistiques : un formalisme autiste « à droite » et, « à gauche », ce qu'on appelle « l'art de propagande ». A moins que ce ne soit le contraire… Il y a deux sens au mot politique : particulier et sectaire ou général et désintéressé.

La production de la « nouveauté » en art est indissociable d'une pratique critique de l'idéologie — et en particulier de l'idéologie formaliste alibi du conformisme politique — et d'une (auto)critique de la pratique elle-même. « L'innovation formelle » pour elle-même est un leurre, à l'instar des provocations convenues et des recherches de visibilité à tout prix de l'art de marché, qui reproduisent le système en se donnant l'air de le subvertir.

FD/20.05.07

Réponse à une enquête de la revue Artension : « l'art est-il de droite ou de gauche ? »

Artension n°36, juillet-août 2007.

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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 03:24



Dans l'entre-temps
Réflexions sur le fascisme économique

de John Berger

Editeur : Indigène

Présentation par l'éditeur

"La prison est à présent aussi vaste que la planète. Les zones qui lui sont allouées sont variables. Et peuvent être appelées chantiers, camps de réfugiés, galeries marchandes, périphéries urbaines, ghettos, immeubles de bureaux, bidonvilles, banlieues. Ce qui est essentiel, c'est que ceux qui sont incarcérés dans ces zones sont des camarades prisonniers."


John Berger nous propose un point de repère pour penser le monde : "A travers la planète, nous vivons dans une prison." Cette démonstration où il démêle avec acuité les flux d'informations dont on nous abreuve, ou plutôt qui nous noient, est bien plus qu'un texte brillant. Elle nous mène à l'essentiel : des pistes de résistance pour recouvrer une liberté que les gouvernements, complices du capitalisme financier, tentent de nous subtiliser dans le dénuement de leur pensées sans horizon.

 

 

  • Editeur(s) : Indigène
  • Auteur(s) : J. Berger
  • Collection : Ceux qui marchent contre le vent
  • Parution : 06/04/2009
  • Edition : 1ère édition
  • Nb de pages : 24 pages
  • Format : 13 x 21
  • Couverture : Broché
  • Poids : 55 g
  • Intérieur : Noir et Blanc


  • ...et comme "entre temps" est très vite lu...
De A à X

par John Berger - aux Éditions de l’Olivier



Né à Londres en 1926, John Berger vit en Haute-Savoie depuis les années 1970. Scénariste (Il a travaillé avec Alain Tanner), peintre, il a publié en 1967 "un métier idéal", un reportage, augmenté de photographies de Jean Mohr, sur la vie d’un médecin de campagne en Angleterre. Il est considéré comme l’un des plus grands écrivains vivants.

John Berger a fait scandale lorsqu’il a partagé le "Booker Prize" pour son roman "G" avec les Black Panthers. Aujourd’hui il publie "De A à X" aux Éditions de l’Olivier.


Xavier est incarcéré dans la cellule n° 73 de la prison de Suse, où il purge une peine de détention à vie pour terrorisme. Aida est l’amante de Xavier. Elle est libre. Elle lui écrit. De A à X est l’ensemble de ces lettres, "miraculeusement" retrouvées par John Berger, et dont certaines n’ont jamais été envoyées.

Un roman par lettres, donc. Quel genre de roman ? L’amour y est présent à chaque phrase, mais on ne peut dire qu’il en soit le sujet. On pense à un manuel de résistance ou à un traité de guérilla urbaine. Ou à un recueil d’exercices spirituels.

Avec ce livre, John Berger donne la réplique à son époque. Il le fait à sa manière : précise et elliptique. Précise, parce qu’écrire est un travail qui s’apparente à la soudure, à la réparation d’objets cassés ou au fait de recoudre une plaie par balle. Elliptique, parce que comprenne qui voudra.

Dès lors, peu importe que cette histoire se déroule à Mexico, à Ramallah, à Kaboul ou ailleurs. Partout où des hommes, des femmes - et même des enfants - résistent à l’oppression, la voix fraternelle de John Berger les accompagne, comme une chanson de marche pour traverser la nuit.

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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 03:39

  upl_entete


Université Populaire Laïque
Jeudi 27 août

14h30 à 16h
- Géopolitique des territoires
- Pascal Barrère et Jacques Lombard (UFAL)

16h30 à 18h
- La crise pour sortir du capitalisme ?
- Tony Andréani (auteur de « Le socialisme est (a)venir »)

En soirée
- Débat Fiscalité et redistribution
- Liêm Hoang-Ngoc (auteur de « Vive l’impôt !)


Vendredi 28 août

10h à 12h30
- Questions d’écologie
Le dogme de la croissance : fléau culturel, social et environnemental
- Christian Gaudray

Développement : éthique, consommation et entreprises - Dominique Mourlane

Point de vue : Sortir du paradigme de l’ère industrielle et construire une société du savoir
- Guillaume Campioni et Anita Rozenholc

14h30 à 17h30
- Autour de la famille
1 - Pour une politique familiale non familialiste, modifier la loi de 1975
- Bernard Teper

2- Propositions pour la fin de vie
- Monique Vézinet

3 - Débats actuels sur la bioéthique (mères porteuses….)
- Christian Gaudray

En soirée
- Quelles réponses apporter au mouvement social concernant l’innovation et la gestion des organisations productives
- Raphaël Favier


Samedi 29 août

10h à 12h30
- Après la destruction, bâtir l’Ecole républicaine
- Marie Perret

Point de vue:
Pédagogie contre pédagogisme
- Guy Ramond et Bernard Marchal (UFAL 95)

14h30 à 16h30
- Comment conduire une campagne locale d’éducation populaire
- Bernard Teper

17h à 18h
- Point de vue : Une définition juridique de la laïcité
- Charles Arambourou

En soirée
- La laïcité comme philosophie, la laïcité comme combat
- Intervenants sous réserve

Dimanche 30 août

10h à 12h30
- Les enjeux de la protection sociale
- Catherine Jousse (UFAL)

Sécurité des patients et rôle des associations de patients
- Garance Upham et Marie Sadot

13h à 16h
- Repas et réunion du Bureau national




Partage de la valeur ajoutée, carton plein pour les abonnés absents ! Et pourtant...

Par Christian GAUDRAY

Cet hiver, en plein mouvement social, Sarkozy annonce lors d'un sommet social une réflexion sur le partage de la valeur ajoutée et du profit et charge Jean-Philippe Cotis de pondre un rapport sur le sujet.
Jean-Philippe Cotis, directeur général de l'Insee (il a succédé à Jean-Michel Charpin, limogé en octobre 2007 parce qu'il n'avait pas compris que les statistiques ne devaient être qu'un outil au service de la propagande gouvernementale), a rendu sa copie le 13 mai et sans attendre, Sarkozy demande aux syndicats et au patronat de faire des propositions, si possible ensemble, avec comme base de travail ledit rapport et comme date butoir le 15 juillet.
Nous arrivons fin juillet, les propositions des partenaires sociaux ont été remises, séparément, et le moins que l'on puisse dire c'est que le sujet, pourtant d'une grande importance, ne domine pas vraiment l'actualité.

Derrière l'apparence de vouloir engager un vaste débat entre les partenaires sociaux, la manœuvre est claire et le rapport Cotis répond parfaitement à la commande : combattre la revendication montante de regagner les 10 points perdus de la part des salaires dans la valeur ajoutée.
Notons en passant que l'idée des 3 tiers avancée très maladroitement par Sarkozy le 5 février (un tiers des profits au salaire, un tiers à l’investissement et un tiers aux actionnaires) n'a plus jamais refait surface.

Que nous dit le rapport Cotis ?
  • D'abord et avant tout, que la part des salaires dans la valeur ajoutée est stable depuis les années 50 et que l'augmentation observée dans les années 70 pour atteindre un maximum en 1982 avant de s'effondrer est l'anomalie et serait donc disqualifiée pour servir de base aux revendications des salariés. Le fait que la part des salaires soit tombée à un niveau inférieur à celui d'avant la hausse est insignifiant, et ne saurait être interprété, tant les évolutions socio-économiques ont été importantes.
  • Que ce qui pose problème, c'est la stagnation des salaires des classes moyennes, et le sentiment de perte de pouvoir d'achat qui en découle au regard de la forte augmentation des hauts salaires. La cible est donc identifiée : les classes moyennes, c'est-à-dire dans l'inconscient de tout politique l'électorat qui est capable de faire basculer les majorités.
  • Mais le rapport ne peut pas complètement masquer la réalité : la baisse de la part des salaires depuis 25 ans s'est faite au profit d'une explosion de la part des dividendes et donc de la stagnation voire de la baisse des efforts de recherche et des investissements.

 

Quelles réactions de la gauche ?

Si la dénonciation de la hausse des inégalités peut qu'être consensuelle, son instrumentalisation pour tuer la revendication d'augmentation de la part des salaires dans la valeur ajoutée doit être dénoncée. Est-ce ce que fait la gauche aujourd'hui ?
Les partis sont curieusement silencieux. Probablement nous diront-ils pour laisser le champ aux syndicats et ne pas créer d'interférences dans les négociations qui auront lieu à la rentrée. Pourtant sur un tel sujet, les organisations politiques ont le devoir de prendre position car il s'agit bien de savoir qu'elle société ils promeuvent.

Pendant ce temps...

Derrière un silence de façade, les boîtes à idées s'activent. C'est le cas de la fondation Terra Nova, crée en février 2008 et autoproclamée « think thank » politique pour la gauche progressiste en France. Elle est présidée par Olivier Ferrand, haut fonctionnaire, lamentable candidat investi par le Parti Socialiste dans les Pyrénées Orientales pour les législatives de 2007 (arrivé 3e du premier tour, derrière un divers gauche, après une campagne où il proposa une usine marémotrice en Méditerranée, et déclaré inéligible pour un an par le Conseil Constitutionnel 10 mois après), parrain de La Manu (agence qui « fabrique le lien étudiants entreprises ») et ancien « young leader » de la French-American Fondation (organisation de promotion de l'atlantisme auprès des « élites » qui bénéficie des largesses de riches donateurs).
Dans une tribune parue dans Le Monde, Olivier Ferrand et ses acolytes reprennent les conclusions du rapport Cotis et affirment que « Contrairement à une idée reçue, les parts de la rémunération du travail et du capital présentent une grande stabilité en France depuis plus de cinquante ans, et dans les comparaisons internationales au sein de l'OCDE. Il y a certes eu une forte déformation de la valeur ajoutée au profit du travail autour de 1980, mais il s'agit d'une exception due à des conditions historiques particulières (hyperinflation), qui ne saurait constituer une référence. L'objectif politique n'est donc pas de modifier artificiellement la répartition de la valeur ajoutée au profit du travail ». S'ensuit un exercice de style et des propositions d'atténuation de l'injustice néolibérale, bref, de moralisation pour employer le terme à la mode. Les salariés peuvent partir en vacances tranquilles, les cerveaux socialistes veillent sur leurs intérêts...

On voit donc qu'une fois de plus, une partie de la gauche affirme sa volonté d'accompagner l'ultralibéralisme et ne se différencie de la droite qu'en acceptant un peu moins d'injustices et d'inégalités. Mais on aimerait bien aussi entendre la gauche de la gauche sur le sujet !

Que faire ?

Quel travail d'éducation populaire dans le mouvement social pouvons-nous entreprendre au regard de ce qui précède ?

  • déconstruire comme toujours le discours dominant, d'autant plus que Sarkozy est passé maître dans l'art de faire tout le contraire de ce qu'il présente, souvent de manière habile et séduisante, pour in fine revenir à son principal objectif : défendre toujours et coûte que coûte la caste des riches, ses amis ;
  • affirmer la légitimité de la revendication de retour de la part des salaires dans la valeur ajoutée au niveau de 1982 ;
  • faire campagne sur le scandale de l'explosion des hauts salaires et de la part des dividendes ;
  • montrer que les clivages qui se font jour à gauche sont réels et profonds, et que la société de demain en dépend.


Ce travail nous allons le mener et la prochaine Université Populaire et Laïque de l'UFAL du 27 au 30 août à Limoges permettra de lier la problématique du partage de la valeur ajoutée avec celles portant sur la fiscalité et sur les indicateurs de richesse.

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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 03:19




IV

RENÉE, LA VIEILLE FEMME

 

Renée pressentait quelque chose d’aussi douloureux et familier qu’une dent qui se réveille ou l’annonce d’une migraine. Oui, elle le sentait. Ce n’était pas quelque chose qu’elle entendait. Chaque jour, elle entendait moins. Chaque jour, elle comprenait moins. Tout allait de plus en plus mal comme si les gens n’avaient rien compris. Comme si on revenait en arrière à toute allure. En arrière : aux années noires de la Place des Victimes.

Quelque chose se passait dehors. La Fiesta avait déjà commencé ? Une manifestation ?

Quand la vieille femme sortit sur le pas de sa porte, la jeune fille nue courait maladroitement au milieu d’une foule qui s’écartait, s’exclamait, ricanait quand elle trébuchait tel un taureau dans l’arène. Personne ne reconnaissait dans la biche aux abois la sirène qu’ils avaient couronnée quelque temps plus tôt.

Elle retourna chercher une couverture, prit le “garabato”, la baguette qu’elle utilisait enfant pour faire avancer les bêtes, fouetter les orties et, sans se soucier de leurs protestations, elle écarta les moqueurs. Elle aida la jeune fille à se relever, la couvrit.

— Il faut appeler la police.

— Non, pas la police, murmure Alys.

La gamine avait raison, elle ne les appellerait pas. Sans doute, ne voulait-elle pas qu’ils la reluquent, qu’ils lui posent des questions grossières, qu’ils la blessent plus gravement qu’elle ne l’était déjà déjà. Les pompiers ? le Samu ? Mais si elle leur disait : Venez place Sainte-Madeleine, ils ne sauraient pas. Ils avaient changé le nom, ils avaient d’abord mis Fusillés, puis Victimes de la Gestapo. Ce n’était pas la même chose. Ça n’empêche, victimes ou fusillés, rien à faire, personne ne connaissait le nom de cette place. Et puis, il n’y avait pas eu que la Gestapo. Il y avait eu ceux du PPF, ceux de la Milice, et plus tard, quand le vent avait tourné, ces bourreaux improvisés lavant l’honneur perdu d’une ville dans le sang trop vite versé.

Avaient-ils vraiment tué quelqu’un sur cette place ? Devant ce mur ? Dans la cour de cette maison ? Leur avaient-ils fait croire qu’ils étaient libres, leur avaient-ils enlevé les menottes en leur disant : Partez ? Et là, leur avaient-ils tiré dans le dos ? Non, on les avait amenés hors de la ville... et là...

Ils avaient aussi assassiné des femmes. Elle aurait mérité qu’on lui rende son premier nom. Jésus avait eu plus de compassion pour Madeleine la pécheresse que ces bons chrétiens en auraient jamais.

Qui se souvenait encore du Café que tenait sa mère sur la petite place ? Quiconque avait des problèmes avec les Allemands ou la milice y trouvait le gîte, le couvert et une solution de repli. Mais ce jour de juillet 43, alors qu’elle s’apprêtait à sortir les tables en terrasse, sa mère l’avait tirée par le bras et lui avait ordonné de bien refermer la porte.

— S’ils frappent, n’ouvre pas ! Va te cacher dans le jardin ! Je reviens dès que je peux !

Elle n’était pas revenue. Plus tard, Renée avait entendu les coups de feu, les commentaires des voisines par-dessus le mur du jardin.

— Ils les ont fusillés. Ce matin, à l’aube. De si jeunes gens ! C’est triste ! Il y avait une femme, aussi...

— Une femme ?

— Une voisine... Celle qui tient le bistrot. Elle a sa fille avec elle. Le mari a été déporté.

— Mince, elle est morte ?

Dès le lendemain, Renée rejoignait le maquis.

 

La vieille femme allongea la jeune fille sur le canapé, la couvrit. De grosse larmes coulaient le long de son visage.

— Cachez-moi, s’il vous plaît, murmura-t-elle. Il ne faut pas qu’il me retrouve. Je ne veux plus le voir.

— C’est quoi ton petit nom ?

— Alys !

— Alice ?

Après, ce fut le silence. Alys ne dit plus rien. Si Renée ne l’avait entendue respirer et, par moments, hoqueter, elle aurait pu penser que la petite était morte.

Elle appela la jeune journaliste qui était venue l’interroger sur son passé de résistante... Elle saurait quoi faire, elle.

 

Renée ne pouvait détacher son regard d’Alys.

Sa mémoire s’effilochait mais un souvenir était encore bien présent. Au milieu de ses nuits sans sommeil, il s’imposait, lui faisant violence. Les pas pressés résonnaient à ses oreilles comme s’ils s’approchaient encore de sa porte aujourd’hui. Sa peur revenait. Sa poitrine se soulevait. Leurs voix montaient jusqu’à sa fenêtre, leurs rires entremêlées de jurons. Ils venaient pour elle. Elle en était convaincue. Une longue plainte remontait depuis le creux de son estomac. Elle se forçait à enfoncer son poing dans la bouche pour ne pas hurler. Renée osa jeter un œil derrière le rideau de sa fenêtre en soulevant un coin. Elle essaya de calmer le galop de son cœur.

En bas, dans la rue, à sa grande surprise, courait sa petite voisine, la fille du Grand Hôtel, son bébé serré dans les bras. Sa chemise se plaquait contre ses cuisses montrant au regard la volupté de ses formes. Posant une chaise sur le trottoir, Léon hurlait : Assieds-toi là, sale pute !

Toute la rue était là. Léon était l’épicier de la rue, une ombre dans sa boutique qui avait fait son beurre de sa complaisance envers l’ennemi avec des courbettes et des “Oui, mein herr ! Je vous trouverai ça, demain, au plus tard ! Repassez vers six heures ! Vous l’aurez !

Vociférant maintenant, il bousculait Alice, l’obligeait à s’asseoir sur la chaise.

Alice, le visage inondé de larmes, serrait plus fort son bébé contre sa poitrine comme pour se défendre de toute cette haine. Son amoureux n’était plus là pour la protéger. Il était parti. Il avait suivi ses amis dans leur fuite. Il ne pouvait plus la défendre contre le regard de ces gens qui, à longueur de temps, lui faisaient des sourires, lui donnaient des bonjour obséquieux en le voyant s’approcher. Il avait toujours un mot gentil pour chacun d’eux et des bonbons pleins les poches pour les enfants. Alice retrouvait un instant le goût de l’amour, et la tiédeur des baisers dans sa poitrine. La bienveillance était morte ; maintenant, seule la haine s’exprimait.

Alice était insensible à l’arrachement de ses cheveux, aux coups de ciseaux qui en s’abattant sur son crâne faisaient tomber sur son bébé la cascade brune de sa chevelure, à la croix gammée que l’on peignait au goudron. Elle plaquait plus fort son enfant contre elle pour qu’il ne voie rien de cette humiliation que sa nudité accentuait. Son bébé était le dernier rempart entre elle et la méchanceté du monde. D’une voix monocorde et saccadée, elle balbutiait : Chut, chut, n’aie pas peur. Ce n’est rien, ce n’est rien.

Sa besogne achevée, Léon attardait son regard sur les cuisses de sa victime. L’envie l’envahissait, faisait exploser dans sa pupille le désir du mâle éconduit. Dans un murmure, il lui éructa à l’oreille :

— Sale pute, je t’aurais eue tout de même.

La foule se dispersait déjà? Renée, le cœur ruisselant de honte, dévala les escaliers.

Alice était toujours assise, la petite serrée sur sa poitrine, le regard vitreux fixé devant elle.

— Viens, dépêche-toi, lève-toi, suis-moi.

Elle affrontait les regards des bourreaux et des lâches qui baissèrent la tête et retournèrent à leur médiocre vie.

Renée l’avait aidée à monter les escaliers, l’avait couchée sur son lit, mais n’avait pas pu écarter d’elle la petite qu’elle tenait contre elle. Elle l’avait cajolée, réchauffée, la ramenant à la vie du mieux qu’elle pouvait.

Quand les lèvres de la jeune fille avaient repris des couleurs, que ses pommettes avaient rosi, elle avait préparé un casse-croûte, et l’avait aidée à se laver et s’habiller.

— Prépare ton bébé, rassemble tes affaires, tu vas partir ! Je reviens dans quelques heures.

Renée était revenue à la faveur de la nuit, accompagnée d’un de ses compagnons de la lutte clandestine.

Elle l’avait aidée à monter dans la voiture, ses maigres biens dans une valise.

— Allez, va, tu as de quoi tenir les premiers temps. Il te conduira vers Andorre. Ta famille te rejoindra dès qu’elle le pourra.

Qu’était-elle devenue ? Et son bébé ? C’était une fille qui a dû à son tour avoir une fille qui a eu une fille qui doit porter cette histoire en elle comme une tumeur. Et ses enfants après elle... Combien de générations faudrait-il avant que quelqu’un crève l’abcès.

— Qu’est-ce que tu en dis ? Pouvoir te donner un coup de main maintenant me fait du bien. Quand j'étais jeune, je n'ai rien pu faire de plus...

 

Alys, les yeux fermés, l’écoutait. Cette histoire lui était familière. On en parlait à mots couverts dans les repas de famille. La malheureuse Alice dont parlait René avait ouvert une pâtisserie que sa propre fille avait reprise. Sa petite-fille Clotilde y avait travaillé comme vendeuse avant de se faire faire un enfant par un jeune mitron espagnol... La suite, Alys la connaissait...

Et bien, elle crèverait l’abcès. Après tout, si sa mère lui avait donné ce prénom maudit... Il n’y avait pas de hasard. Si elle s’était jetée aveuglément dans les bras d’un garçon, c’était pour finir ainsi, nue et désarmée, place des Victimes. Mais, elle se le jurait. L’histoire ne se répéterait pas.

 

Alys tremblait sans qu’elle pût réprimer le tremblement.

— Raconte-moi tout, tu veux bien ?

Alys hocha la tête et commença par le commencement. La montagne, son père, la dépression de sa mère... la descente du paradis à cet enfer.

— Comme j'ai été bête, finit-elle par dire. J'aurais dû imaginer que Ka n'accepterait la rupture . Dès que je l’ai vu Ka, j'aurais dû m'enfuir.

— La fuite est rarement une bonne solution. Je t’ai préparé une infusion pour faire passer la peur. Agua de lechuga, l’appelait ma grand-mère. Oui, elle était espagnole. Tu plonges quelques feuilles de salade dans l'eau bouillante et tu laisses infuser un peu avant de boire. Tu ajoutes du miel. Le miel, c’est bon pour tout. El agua de brasas te ferait du bien aussi mais , on n'a pas de feu , la cheminée est éteinte c'est l'été . Est-ce que tu as froid ? Je vais te faire couler un bain bien chaud et nous regarderons tes brûlures.

Alys fit non de la tête.

— Mais, si, nous les guérirons. Il n’en restera pas une trace. J’apposerai mes mains et le feu s'apaisera. Ma grand-mère m'a transmis ce don. Elle était un peu “bruja”. Après tu mettras de l'huile de millepertuis tous les jours pour retrouver une peau douce. Bois.

Alice but, les yeux fermés. La vieille lui prit les mains et, une chanson oubliée sortit de sa gorge.

Arruru, mi niña, arruru, mi bien, arruru, pedazo de mi corazòn...

 

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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 03:25




Position de Minga à propos du livre publié par Attac,
« Commerce équitable, Produire, vendre et consommer autrement ».

Lettre au Conseil d’Administration et au Conseil Scientifique d’ATTAC


Nous vous confirmons notre désaccord fondamental avec votre analyse du commerce équitable telle qu’elle apparaît dans le livre que vous avez récemment publié et que votre association nous a aimablement envoyé. Nous avons à plusieurs reprises, lors de sa préparation, fait part de nos réserves sur le caractère tendancieux de l’analyse, manifestement en vain.
Ce livre cantonne le commerce équitable dans l’approche que nous rejetons catégoriquement, approche qui repose sur l'idéologie « européano-centriste » et tiersmondiste du commerce équitable que vous défendez.

Plus personne ne croit sérieusement à l’équité du commerce pratiqué dans les grandes surfaces. N’ayant ni le temps ni les moyens financiers de les contrer, nous avons préféré – il y a déjà plus d’un an – leur abandonner une étiquette qui n’est plus qu’une niche « de marketing ». Continuer de débattre du commerce équitable fait  inévitablement le jeu des Grandes surfaces, des organisations de la PFCE (notamment Max Havelaar, la Fédération Artisans du monde) et de certains acteurs de la « solidarité internationale », qui  s’entendent pour :

o ne jamais examiner les pratiques commerciales des acteurs qui importent et distribuent les produits,

o mettre en avant le terme de « producteurs défavorisés du sud »,

o refuser de voir que les dits producteurs peuvent être « équitablement » exploités,

o refuser de substituer le terme de consommateur à celui de client,

o entretenir la confusion entre l'acte de commerce et le profit, considérant que toute acte commercial est mu par une finalité lucrative,

o refuser d'associer les partenaires sociaux et notamment les représentants des organisations syndicales paysannes ou salariales au débat, etc.

En réduisant les débats à des conflits de structure, en entretenant l’idée que le commerce équitable est un mouvement (avec des pragmatique d’un côté et des radicaux de l’autre) vous évitez la nature des enjeux de société que soulève ces débats et entretenez une confusion sur la réalité des projets politiques qui animent les uns et les autres.

En restant toujours ouverts au dialogue,

Le Conseil d’Administration de Minga




Commerce équitable... Produire, vendre et consommer autrement
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Le commerce équitable donne chaque jour la preuve qu’une autre économie est possible. Une économie où l’on tente de produire, de vendre et de consommer de façon juste et solidaire, en préservant l’environnement, en développant la démocratie.

Contestant l’hégémonie des grandes firmes du commerce mondial et de la grande distribution, le commerce équitable cherche à établir des solidarités concrètes entre consommateurs et producteurs à travers des pratiques économiques solidaires. Il vise à resocialiser l’acte marchand et à mobiliser les citoyens pour peser sur les politiques publiques et enclencher de nouvelles modalités de régulation.

En même temps, les acteurs du commerce équitable sont fort divers, et le mouvement est traversé depuis plusieurs années par d’intenses controverses. Ce livre veut montrer en quoi le développement rapide du commerce équitable, malgré ses contradictions qui ne sont pas passées sous silence, offre la possibilité concrète de construire des rapports économiques à la fois humains et efficaces.

L’ouvrage présente les débats, les questions et les démarches du commerce équitable mises en oeuvre par des acteurs multiples qui expérimentent des voies très diverses : commerce de proximité, grandes et moyennes surfaces, vente par Internet, éducation à la consommation et au développement, pressions sur les acteurs politiques et économiques, etc. Ces démarches sont portées par des structures diverses : SARL, associations, coopératives.

Le lecteur trouvera là un tableau d’ensemble des démarches, des débats et des tensions qui traversent le mouvement pour un commerce équitable, lui-même parti prenante du mouvement altermondialiste.

Commerce équitable... Produire, vendre et consommer autrement
Attac, Elisabeth Bucolo, Thierry Brugvin, Thomas Coutrot, Anne Olivier
Éditions Syllepse, Paris, mai 2009, 7€


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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 03:21



Derrière le silence et la désinformation médiatiques sur le coup d’Etat au Honduras



par Christophe Ventura

sur Mémoires des Luttes


Rien n’y fait. Le Honduras et le régime de coup d’Etat qui s’y est mis en place le 28 juin - le premier en Amérique centrale depuis la fin de la guerre froide - n’intéressent que très moyennement les médias dominants. Et quand ils s’y intéressent, c’est souvent pour relayer les arguments des putschistes et pour jeter un voile pudique sur les exactions et les atteintes aux libertés fondamentales perpétrées par le gouvernement « de fait ». Tout se passe comme si le président constitutionnel Manuel Zelaya avait franchi une ligne rouge en faisant adhérer son pays à l’Alliance bolivarienne des peuples des Amériques (ALBA). Cela l’a converti ipso facto en « chaviste », et donc en suspect contre lequel tous les coups sont permis ou pardonnables.

Ce coup d’Etat – qui s’est déjà soldé par l’assassinat de plusieurs militants et dirigeants de mouvements populaires, l’arrestation de dizaines d’autres, et qui a imposé la censure médiatique et la restriction des libertés publiques et individuelles dans le pays - a des implications bien au-delà des frontières du Honduras. Il vise à reconfigurer la géopolitique régionale.

Le régime putschiste du « président » Roberto Micheletti apparaît comme la préfiguration d’une tentative de reprise en main du sous-continent par les forces de droite et les oligarchies locales. Et cela avec le soutien direct de certains éléments du Pentagone et de l’administration des Etats-Unis présents sur place. Il s’agit de fragiliser l’ensemble des processus démocratiques et sociaux qui ont porté ces dernières années au pouvoir des gouvernements de rupture avec le modèle néolibéral et avec la traditionnelle domination des Etats-Unis et de leurs relais réactionnaires en Amérique latine. Ces gouvernements (Bolivie, Equateur, Nicaragua, Venezuela) se retrouvent au sein de l’ALBA.

Mais le coup de semonce du Honduras vaut aussi pour le Guatemala et le Salvador où ont été élus des présidents de centre-gauche. Dans ces pays aussi, il existe un risque de renversement violent des gouvernements en place dont les mouvements sociaux sont bien conscients. Rafael Alegria, dirigeant hondurien du mouvement international paysan La Via Campesina directement impliqué dans les mobilisations populaires au Honduras, affirme que si « cette situation de confrontation peut se régionaliser (…), les mouvements sociaux au Nicaragua, au Salvador, au Costa Rica, au Guatemala sont unis dans cette lutte de résistance ».

Les enjeux sont considérables pour l’avenir de la démocratie en Amérique latine. Une victoire des putschistes et le moindre assouplissement de la position de la « communauté internationale » face au gouvernement « de fait » équivaudrait à un feu vert donné aux autres oligarchies latino-américaines pour tenter de renverser les gouvernements démocratiquement élus du continent. En tête de liste : la Bolivie, le Paraguay et le Venezuela, pays qui font régulièrement face à des tentatives de déstabilisation des droites et de leurs alliés extérieurs.

De ce point de vue, on ne peut que saluer la décision de l’Union européenne (UE) – tardive mais salutaire –, annoncée par la commissaire européenne aux relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, de geler 65,5 millions d’euros de crédits européens destinés à l’aide budgétaire, c’est-à-dire à l’administration de l’Etat hondurien ( sur les 127,5 prévus pour 2010) aujourd’hui soumise au gouvernement “de facto”. Cette première mesure concrète reste toutefois très limitée. Elle ne concerne pas l’ensemble des aides (fixées à 223 millions d’euros pour la période 2007-2013) et ne s’accompagne pas de véritables sanctions économiques et commerciales.

Par ailleurs, l’UE a annoncé, mardi 21 juillet, « la restriction des contacts politiques avec les représentants du gouvernement « de facto » ». C’est une bonne chose. Toutefois, ici encore, elle ne remet toujours pas en cause les procédures de facilités commerciales (soumises au respect des conventions internationales en matière de droits de l’homme) qui la lie au Honduras.

L’ensemble de ces mesures ont été prises après que le régime putschiste ait annoncé, le 19 juillet, son refus d’accepter les propositions du président du Costa-Rica, Oscar Arias, dont la médiation avait été souhaitée par la secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Hillary Clinton, et acceptée par Manuel Zelaya.

Car, et ce point n’est pas secondaire dans la situation, ce coup d’Etat est aussi un test majeur pour le gouvernement de Barack Obama. Il a été ouvertement encouragé, sinon provoqué par la droite américaine et une partie de son administration et de son armée qui cherchent à l’affaiblir sur le plan intérieur en le poussant à « choisir » entre les alliés et les intérêts politiques et économiques traditionnels des Etats-Unis, et le soutien à un président « coupable » de relayer le péril « chaviste ». Le président des Etats-Unis et sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton sont maintenant au pied du mur. Ils doivent désormais démontrer que leur dénonciation du coup d’Etat au Honduras n’est pas de pure façade, mais qu’elle est suivie d’effets et d’engagements : sanctions économiques et commerciales, gel des avoirs financiers des putschistes aux Etats-Unis, etc.

Hillary Clinton s’est directement entretenue, le 19 juillet, avec Roberto Micheletti afin de le mettre en garde contre les conséquences de son refus d’accepter les propositions du plan de médiation. Elle a menacé le président « de fait » d’une suspension des aides des Etats-Unis. On comprend pourquoi. Ce plan, élaboré par l’homme de confiance de Clinton qu’est Oscar Arias, assurait une participation des putschistes à un gouvernement de « réconciliation nationale », limitait le pouvoir du président Zelaya pour la fin de son mandat, l’engageait à ne pas organiser « la quatrième urne » lors des prochaines élections nationales (lire « Coup d’Etat au Honduras », http://www.medelu.org/spip.php ?article236) et actait l’avancement d’un mois de ces dernières. En d’autres termes, il était extrêmement avantageux pour le régime illégitime. Quant à lui, Manuel Zelaya était prêt à l’accepter comme point de départ pour les discussions. Et pourtant, les putschistes ont refusé d’abandonner le moindre centimètre de leur pouvoir acquis dans le sang et viol de la démocratie.

Il s’agit d’un camouflet pour Hillary Clinton, et il lui est difficile, dans ces conditions, de ne pas réagir, au moins verbalement. Il faudra attendre les prochains jours pour voir si ces menaces se traduisent concrètement.

Alors qu’Oscar Arias évoque désormais le risque d’une « guerre civile » au Honduras, suite à l’obstination du gouvernement « de fait », le mouvement populaire se mobilise à Tegucigalpa et à l’intérieur du pays. Le Front national de résistance contre le coup d’Etat, qui rassemble de nombreuses organisations, dont les trois principaux syndicats du pays (la Centrale générale des travailleurs – CGT –, la Confédération des travailleurs du Honduras – CTH –, et la Confédération unitaire des travailleurs du Honduras – CUTH), vient d’annoncer des grèves générales les 23 et 24 juillet.

Le retour au Honduras de Manuel Zelaya – qui n’a jamais été aussi populaire, et qui a habilement anticipé la position des putschistes dans la négociation - ne concerne pas uniquement sa propre personne, mais bel et bien l’avenir de la démocratie en Amérique latine.

Il vient de l’annoncer possible à partir du mercredi 22 juillet, date à laquelle prendra fin le délai demandé par Oscar Arias pour convaincre les putschistes d’accepter son plan.

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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 03:45
Affiche 32°, Martin Lartigue...
Affiche de la 32e Hestejada de las arts d'Uzeste Musical
réalisée par Martin Lartigue

La 32e Hestejada de las arts, à Sore puis à Uzeste du 18 au 25 août :

demandez le programme.....clic, clic, clic


Bernard Lubat :
Uzeste est avant tout un acte et non un lieu
Transartistique . Ouverture de la 32e Hestejada de las arts, avec de nouveaux projets pour le nouvel Estaminet. Bernard Lubat revient sur sa démarche et sur l’apport d’André Benedetto.

Interview de Bernard Lubat par Alain Raynal dans l'Humanité

Vous voilà de retour à Uzeste et les retrou-vailles avec un Estaminet tout neuf. Avec quels projets ?

Bernard Lubat. Ce cabaret théâtre amusicien va devenir un laboratoire de recherche et d’innovation transartistique. Il est intéressant de voir une nouvelle génération de jeunes qui ont pour ambition de jouer de la musique improvisée, et non de faire ce qui marche et ce que la télé leur dit. Je n’ai pas envie de la louper. Voilà ce qui justifie l’avenir d’Uzeste musical. Je vais continuer à cultiver cela dans les départements d’Aquitaine en organisant dans les diverses écoles de musique des master classes, avec l’artiste qui vient parler de sa pratique. À partir de là, je souhaite organiser des beufs dans plein d’endroits. Des jam-sessions dans des lieux publics, cafés, centres culturels, des centres d’accueil.

Il y a partout des écoles de musique. Beaucoup de jeunes veulent donc apprendre la musique, mais ensuite ils n’ont plus de lieu dans leur cité pour la jouer et s’exprimer en public. Ils peuvent apprendre mais jamais pratiquer. Imaginons qu’en football, il existe des entraînements mais pas de stades, pas de matchs. En revanche, les constructions de Zénith fleurissent car, là, il y a retour sur investissement électoral gratiné. Les moyens et petits lieux doivent être aidés à exister pour devenir des lieux de pratique vivante de la musique. Il faut inventer le possible de ces lieux. Sans cela on restera toujours baba devant les musiques anglo-klaxonnes, comme je les nomme, ou popcorn musique, ce qui est dangereux pour la musique.

Cette année, un nouveau cycle s’ouvre par la singularisation de l’Estaminet. Ce n’est plus un café dans lequel on joue, mais un lieu dans lequel on joue de la musique et où l’on peut boire un coup. Ce qui n’est pas pareil. De plus en plus la musique n’est plus considérée comme telle, surtout au niveau populaire, elle sert d’animation et d’ambiance des foires commerciales. C’est pour cela qu’on doit et qu’on peut inventer une forme de théâtre, de théâtre amusicien dans l’acte et par l’acte d’Uzeste musical.

Au-delà de l’hommage qui lui sera sera rendu le 25 août, on imagine que la mémoire d’André Benedetto imprégnera tout l’esprit du festival.

Bernard Lubat. Quelque part André Benedetto a inventé Uzeste. Tout au début, il est la première parole sur la scène. C’est un géant d’ici. Avec André, on se confrontait parce qu’on ne savait pas le résultat. Or, pour continuer à travailler la question, nous avons besoin de ces chercheurs de mots, de sons, d’images, d’odeurs, d’accents. De tous ces poètes. Après les départs de Castan, de Meschonnic, et aujourd’hui de Benedetto, je me sens orphelin.

Les articles publiés au lendemain de sa mort montrent que les critiques n’ont pas perçu toute la dimension du personnage. Il n’ont pas vu son parcours est-ouest dans ce sud de France. Uzeste a tenu un rôle important dans cette transversalité transartistique. Pas une fois ils n’ont fait référence au mot Occitanie, si ce n’est pour critiquer. Ces spécialistes n’ont pas su voir ce qui se passait avec Benedetto, comme ils n’ont pas vu les coups de théâtre d’ici. C’est cela le résultat du centralisme. Je suis d’autant plus révolté quand je sais que Benedetto m’a appris tout le contraire du repli. À Uzeste, il n’y a pas de frontières, pas de limites, pas de bords. Comme Benedetto, Uzeste est un acte et non un lieu. Par sa pensée et sa parole Uzeste musical est vraiment devenu un contrecoup de théâtre, un après-coup de théâtre, un opéra populaire, anti-élitiste et anti-populaire. Voilà pourquoi je me trouve aujourd’hui devant un vide furieux, devant le manque d’une pensée, d’une générosité et surtout d’une pudeur à faire rougir de honte des corniauds de la communication et les cocacolabobobaba qui pullulent.


La 32e Hestejada de las arts, à Sore puis à Uzeste du 18 au 25 août.

Alain Raynal

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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 03:55



Adoption du projet de loi de programmation relatif à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement : de quel consensus parle-t-on ?

 

Si convaincre une majorité de députés UMP d'envisager une éventuelle orientation environnementale en passant par l'adoption d'une loi d'orientation (dont la mise en œuvre sera débattue à l'automne) est une victoire, il n'est pas sûr alors que nous venons d'assister à une victoire pour la préservation de l'environnement tant le chemin restant à parcourir est long. Le gouvernement tente de faire le forcing sur la présentation écologique possible de son action, surtout après les élections européennes qui ont vu ces thèses émerger fortement en France, sans jamais remettre en cause la mise en œuvre de sa politique néolibérale, tirée directement de l'école de Chicago, qui n'a pour seul objectif que le profit financier.

En dehors des détails des mesures (atténués) adoptées : isolation des logement mais développement du chauffage électrique, politique des transports mais développement des autoroutes, protection de l'eau et de la biodiversité mais aides aux grosses structures agricoles, luttes contre les pollutions mais construction d'incinérateurs d'ordures ménagères, etc., cette loi ne remet pas en cause le paradigme dominant qui continue à opposer économie et environnement. Surtout non ressentons bien que ce texte n'est pas prioritaire et qu'il n'est en rien source d'une quelconque relance économique sans parler d'une volonté d'une réorientation économique, surtout lorsque l'on constate la disparition des dates et objectifs chiffrés.

Cette loi relève d'un simple souci d'affichage écologique de la part du gouvernement, même si toutes les avancées sont bonnes à prendre et nous les prenons !

 

Dominique Mourlane

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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 03:45






Ce n'est qu'un début
Christophe BOUQUEREL

Romans, nouvelles, récits
août 2009  / 11,5 x 21,7 / 368 pages
ISBN 978-2-7427-8539-1 / AS8221
prix indicatif : 20,00 €


Février 2009, Ernesto Léon, fils de Mai 68, quadra centriste cynique, terne mais haut fonctionnaire européen, annonce à ses parents bobos-gauchos son imminente paternité. Le ton monte. Quelques verres de Pomerol et un coma éthylique plus tard, le voilà parti dans une quête des origines qui l'expédie sur les barricades du quartier latin aux côtés de Dany Le Rouge en 1968 avec détours par l'Allemagne des années 1970. A la recherche de l'énergie perdue de mai 68, entre roman de la transmission et cavalcade idéaliste, une ambitieuse "liquidation", férocement intelligente, narrativement délirante, politiquement incorrecte et globalement jubilatoire.
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