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  • : Le blog de la rue Goudouly
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MÉMoire ClassÉE

En campagne

3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 21:13

 

 

Michel-Naudy.JPG

Adieu Michel
Tu t'en vas sans un mot, avec toutes tes rancœurs.
Tu avais cessé le combat, fatigué et amer devant tant d'injustice.
Tu me manques
Dominique
Michel Naudy n'est plus
3 décembre 2012 à 18:31

Le journaliste et homme politique de gauche s'est suicidé à l'âge de 60 ans.

Le journaliste et homme politique de gauche Michel Naudy, âgé de 60 ans, a été retrouvé mort, atteint d’une balle dans la tête, dimanche soir à son domicile d’Ascou (Ariège), a-t-on appris lundi auprès des gendarmes, qui privilégient la piste du suicide.

Ancien chef du service politique du quotidien l’Humanité, puis cofondateur et rédacteur en chef de l’hebdomadaire Politis, Michel Naudy avait ensuite été journaliste à France 3 à partir de 1981, jusqu'à devenir rédacteur en chef de la rédaction nationale.

«Le lutteur a décidé d'en finir»

Le syndicat des journalistes CGT de France télévisions a salué sa mémoire lundi en déclarant : «Michel faisait honneur au journalisme d’investigation, au journalisme d’analyses et d'éditos, enfonçant les clous là où ça faisait mal. Le lutteur a décidé d’en finir». Le syndicat écrit dans un communiqué qu’il avait été «débarqué de son poste», «censuré» puis avait «démissionné de ses responsabilités en 1995». Il était depuis sans affectation.

Michel Naudy était engagé dans divers mouvements politiques en Ariège depuis une dizaine d’années. Il avait été candidat malheureux sous l'étiquette PCF aux législatives de 2007 dans la circonscription de Pamiers-Saint-Girons. Avec le Cercle Lakanal qu’il avait fondé il y a quelques années, Michel Naudy s’en était pris à plusieurs reprises à la régularité de la gestion du conseil général socialiste.

(AFP)

 

Décès de Michel Naudy : « Adieu Michel, Ils ont pris ta voix… » (SNJ-CGT)

le 3 décembre 2012

http://www.acrimed.org/article3951.html

C’était un ami et un ami d’Acrimed. Nous nous associons totalement au communiqué du SNJ-CGT (Acrimed)

On n’entendra plus la voix teintée d’accent de son Ariège natale ; on ne verra plus la moustache indignée de ses accès de fureur contre les adeptes du consensus mou dans la profession ou fustigeant les dérives de la gauche néo-libérale.

Notre camarade, notre ami, Michel Naudy a mis fin à ses jours d’une balle dans la tête.

Michel faisait honneur au journalisme d’investigation, au journalisme d’analyses et d’éditos, enfonçant les clous là où ça faisait mal.

Le lutteur a décidé d’en finir.

Sa dernière apparition publique aura été pour dénoncer les « nouveaux chiens de garde  » dans le film éponyme.

Les luttes, il les menait depuis sa jeunesse à l’Union des Etudiants communistes.

Il les a poursuivies durant sa carrière de journaliste, troquant les assemblées générales pour laplume, comme d’autres* avant lui, avaient « remplacé la mitraillette de la Résistance par le stylo ».

D’abord à L’Humanité dont il eut la responsabilité du service politique, fondant parallèlement Politis, puis après 1981 à France 3, ou il gravira les échelons pour devenir Rédacteur en chef de la rédaction nationale et éditorialiste.

Durant toutes ces années, malgré sa grande honnêteté intellectuelle, sa rigueur, quelques-uns en interne et en externe, ne lui pardonneront jamais ses engagements de journaliste-citoyen.

Il sera débarqué de son poste, trouvera refuge à France 3 Ile de France avant qu’une nouvelle fois son magazine « Droit de regard » soit censuré en mai 1995, pour avoir exprimé une critique sur la couverture par France 2 du second tour de l’élection présidentielle. C’en était trop, Michel démissionnait de ses responsabilités.

Depuis, voilà plus de quinze ans, il attendait que la Direction de France 3, puis de France télévisions, honore son contrat de travail.

Il avait postulé à différents postes de moindre responsabilité en Commission paritaire. La dernière fois pour occuper le poste vacant de chef du service politique, qu’il devait une nouvelle fois se voir refuser au prétexte selon un cadre de la rédaction nationale, qu’il « n’y avait pas besoin d’un Brétécher à la rédaction  » !

Hommage du vice à la vertu.

Les nombreuses interpellations de notre syndicat pour que les directions successives lui donnent du travail s’étaient toutes avérées infructueuses. Aujourd’hui certains devraient avoir honte de se regarder dans une glace….

Adieu Michel le monde du journalisme est en deuil.

Paris, le 3 décembre 2012

SNJ-CGT

* André Carrel, Vice-président du comité de libération parisien et rédacteur en chef de l’humanité de 1957

 

 

Disparition de Michel Naudy

Publié le 3 décembre 2012

http://www.gazette-ariegeoise.fr/5437-Disparition-de-Michel-Naudy.html

On vient d’apprendre la disparition, à l’âge de 60 ans, du journaliste et homme politique Michel Naudy, dont le corps sans vie a été retrouvé à son domicile d’Ascou par un proche dimanche 2 décembre peu avant 18h.

Ancien chef du service politique du quotidien l’Humanité, puis fondateur et rédacteur en chef de l’hebdomadaire Politis, mais aussi journaliste à France 3, Michel Naudy était depuis une dizaine d’années engagé dans divers mouvements politiques de gauche en Ariège - il avait notamment brigué les suffrages des électeurs lors des législatives de 2007 dans la deuxième circonscription.

Avec le Cercle Lakanal qu’il avait fondé il y a quelques années, Michel Naudy avait par ailleurs porté à plusieurs reprises différentes accusations contre le conseil général, notamment sur le dossier du Club Ariège-Pyrénées Investissement (CAPI).

 

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 05:57

couverture_reduit.jpg

 

 

 

Comprendre l’Écologie Politique

Pourquoi est-elle nécessairement républicaine et révolutionnaire

 

Parler de l’écologie politique va devenir plus facile aujourd’hui grâce à ce livre qui a pour vocation de permettre à tous de se renseigner sur ce sujet dans sa globalité. Car l’écologie politique est bien différente de la protection de l’environnement naturel !

Dans une perspective innovante, les auteurs, Guillaume Desguerriers, Christian Gaudray et Dominique Mourlane, tous membres de la commission Développement Écologique et Social de l’UFAL (Union des Familles Laïques) ont tenu à ce que chacun puisse avoir accès à ces connaissances. Cette volonté explique notamment le style clair et le prix de 5€ seulement pour ce livre très complet.

 

 

Auteurs : Guillaume Desguerriers, Christian Gaudray et Dominique Mourlane, membres de la commission Développement Écologique et Social de l’UFAL

Avec la participation de: Emmanuel Dessendier, Bernard Friot, Anita Rozenholc et Jean-Marie Kintzler

 

Parution : mai 2012, 460 pages, prix: 5 €

A commander exclusivement sur internet : www.ufal.org/livres 

 

Ce livre est parti de la constatation que l'écologie politique devait disposer d'une base facilement accessible à tous, car ceux qui voulaient s'intéresser à ce domaine (de plus en plus présent et important pour les orientations de nos sociétés) étaient paradoxalement démunis puisqu’ils disposaient seulement de petits ouvrages de vulgarisation très spécialisés sur des sujets précis et ne comportant aucun lien entre eux, ou d'ouvrages de références des « penseurs » de l'écologie politique, pas toujours très accessibles. Or, les liens sont indispensables pour établir une cohérence et une base solide afin de véritablement comprendre l'écologie politique dans sa logique et sa globalité.

 

Ce livre a été construit suivant trois objectifs :

1- Donner une trame historique à l'écologie politique et montrer comment loin d'être indépendante du travail de Marx et des luttes sociales, elle s'inscrit au contraire dans une lecture de Marx plus globale que celle qui est à l'origine des courants marxistes traditionnels du 20ième siècle.

2- Montrer de manière claire ce qu'il fallait jusque-là deviner au fil des lectures : l'écologie politique s'inscrit totalement dans une logique républicaine et laïque. En dehors de cette logique, l’écologie politique n'a pas de consistance et ne peut conduire qu'à des impasses et des dérives politiques.

3- Montrer la globalité de l'approche au travers de divers sujets traités : l'agriculture et les OGM, la technique, le numérique, le salaire à vie et le travail, la gratuité, l'énergie et la citoyenneté. Tous ces sujets traités en écologie politique sont liés entre eux et forment un socle solide qui permet au lecteur d'aller plus loin.

 

Il s'agit d'en finir avec cette vulgarisation qui stérilise 90% de la force de sa pensée : l'écologie politique n'est pas la protection de l'environnement naturel ! Elle est au contraire l'écologie de l'écosystème humain qui englobe l'individu, la société et l'environnement de vie qui est à la fois naturel et artificiel (c'est à dire celui issu de la production des êtres humains eux-mêmes ! Comme nos villes, nos objets, nos organisations, notre santé, par exemple).

Enfin, parce qu'elle repose sur le développement des alternatives au capitalisme déjà présentes autour de nous et parce qu'elle est contre le mythe stérile de « la table rase », l'écologie politique est pleinement révolutionnaire !

 

En 460 pages, avec une forme d'écriture volontairement accessible à tous,  un lexique très complet, une bibliographie commentée et des notes explicatives, les auteurs ont produit un livre qui est une base à partir de laquelle approfondir des sujets précis devient alors plus simple. Il est un outil d'éducation populaire et citoyenne (jusque dans son prix de 5€ seulement). Il met en avant la cohérence et la vision globale, c'est à dire qu'il permet de véritablement comprendre l'écologie politique.

Au-delà de la version papier de cet ouvrage, les auteurs ont voulu aller au bout de leur démarche et publient cet ouvrage sous la licence libre : Creative Common CC-BY-NC-SA.

Ainsi, le livre sera téléchargeable gratuitement, à partir du 1er Juillet 2012, sur le site : www.ufal.org/livres 

 

 Contact :

guillaume.desguerriers@ufal.org

06 74 06 91 31

 Contact communication UFAL :

aurelie@ufal.org

09 70 46 51 15

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 03:07

 

carte postale de Paolo Faber

logo IconoclassesLes Iconoclasses
10 ans d'études,
Duchamp d'étude...
www.galerie-duchamp.fr

Paolo FABER
"Fauteuil Paolo", 2007

Sur The cARTed Picture Show
Sculpture Amicale - Friendly Sculpture

 

SECOND DÉPÔT DE PLAINTES NATIONAL CONTRE BASE ÉLÈVES
*LE 19 MAI 2010 *

 

http://goudouly.over-blog.com/article-second-depot-de-plaintes-national-contre-base-eleves-50132175.html

Suite à la journée nationale du 9 décembre 2009 [1], des parents toujours plus nombreux souhaitent déposer une plainte contre X concernant la mise en place de Base élèves [2]. Le CNRBE propose une nouvelle date nationale de dépôts de plaintes contre ce système de fichage centralisé de la population scolaire, le 19 mai 2010. Ce jour-là, des parents d'élèves déposeront à nouveau plainte contre X simultanément dans plusieurs départements, au Tribunal de Grande Instance de leur circonscription.

En effet, malgré l'opposition et la mobilisation de nombreux directeurs, parents et citoyens contre Base élèves, malgré les observations et recommandations du Comité International des Droits de l'Enfant des Nations Unies [3] et les nombreuses prises de position des élus [4], l'administration persiste à imposer Base élèves, sans la moindre consultation, ni avec les parents, ni avec les enseignants. Les parents d'élèves ne sont que rarement informés de l'existence de ce fichage et ne peuvent pas s'y opposer. Malgré les allégations faites à l'Etat français par les instances internationales de défense des droits de l'homme [5], les directeurs d'école récalcitrants [6] sont toujours plus lourdement sanctionnés [7] et d'autres, harcelés, menacés, cèdent aux pressions et renseignent Base élèves souvent contre l'avis d'une partie ou de la totalité des parents concernés.


Des parents d'élèves, ne recevant pas de réponse à leurs questions et revendications, ont décidé d'entamer une action en justice. Conseillé et soutenu par des hommes de loi et notamment par le Syndicat des Avocats de France, le Collectif National de Résistance à Base Elèves a répertorié les différentes atteintes aux lois et conventions relatives à la protection de la vie privée, aux droits de l'Homme et de l'enfant. Ensemble, ils ont élaboré un modèle de plainte pénale contre X utilisable par tous les parents qui souhaitent porter plainte. À ce jour, 1820 parents ont déposé une plainte dans 30 départements.


Base élèves est un système informatique obligatoire mis en place par le ministère de l'Education nationale qui permet d'attribuer à chaque enfant un Identifiant National Elève (INE), véritable matricule qui le suivra pendant 35 ans et qui rend possible toutes sortes d'interconnexions avec d'autres fichiers. Base élèves, l'Identifiant National Elève et la Base Nationale des Identifiants Elèves (BNIE) [8], ont été mis en place, sans information aux parents et sans leur consentement, et sont imposés aux équipes enseignantes et aux directeurs d'école sous la menace et les pressions. Ce système d'immatriculation et de traçage des enfants n?est pas nécessaire à la gestion des écoles, il est mis en place dans le cadre d'une politique générale de fichage dont les méfaits sont régulièrement dénoncés. Cette plainte pénale permet enfin de faire entendre la voix des parents, de plus en plus nombreux à refuser ce fichage.


Porter plainte contre X, c'est revendiquer le respect des droits en tant que parent et citoyen, pour préserver les enfants des dérives attentatoires aux libertés individuelles et aux droits de l'Enfant !


Le Collectif National de Résistance à Base Elèves invite les parents d'élèves, qui souhaitent participer à un dépôt de plainte, à le contacter. Vous trouverez les contacts des coordinateurs des dépôts de chaque département sur le site du CNRBE.


*Le collectif National de Résistance à Base Elèves

*_base-eleves@orange.fr__
http://retraitbaseeleves.wordpress.com <http://retraitbaseeleves.wordpress.com/>

_


[1] Communiqué du CNRBE du 9 décembre 2009 : _http://retraitbaseeleves.wordpress.com/2009/12/09/bilan-plus-de-670-nouvelles-plaintes
_
[2] _Les motifs de la plainte :

1. La mise en place de Base élèves ne respecte pas les formalités préalables prévues par la loi.   

2. La sécurisation des données ne respecte pas les dispositions légales. Base élèves a été mis en place sans dispositif d?identification forte, avec un simple nom de "login" et un mot de passe.
3. Les données collectées dans Base Elèves alimentent le traitement BNIE avec conservation de l?état civil de l'élève et son parcours scolaire pendant 35 ans, ce qui est contraire à ce qui a été déclaré lors de la création de Base Elèves.
4. La collecte des données du traitement "Base Elèves 1er degré" s'effectue en l'absence d'information donnée aux enfants, parents et à leurs proches.
Lire la plainte et les informations sur la procédure : _http://retraitbaseeleves.wordpress.com/plaintes-parents

[3] Observations finales du Comité des droits de l'enfant des Nations Unies : _http://www2.ohchr.org/english/bodies/crc/docs/co/CRC.C.FRA.CO.4_fr.pdf
Articles du CNRBE concernant le respect des recommandations du Comité des droits de l'enfant : _http://retraitbaseeleves.wordpress.com/juridique/

[4] Communiqué du CNRBE du 22 septembre 2009 : _http://retraitbaseeleves.wordpress.com/2009/09/22/senatrice-borvo-bonnes-questions

[5] Rapport présenté au Conseil des Droits de l'homme par la Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies sur la situation des Défenseurs des droits de l'homme dans le monde (pages 129 et 130 du document, paragraphes 839 et suivants) : _http://retraitbaseeleves.files.wordpress.com/2010/03/onu-a-hrc-13-22-add1_efs.pdf
Communiqué du CNRBE du 12 mars : _http://retraitbaseeleves.wordpress.com/2010/03/12/droits-enfants-directeurs-confortes-onu/

[6] À ce jour 210 directeurs d'école ont déclaré leur refus d'utiliser Base élèves : _http://retraitbaseeleves.wordpress.com/refuzniks

[7] Communiqué du CNRBE du 31 mars : _http://retraitbaseeleves.wordpress.com/2010/03/31/lia-de-lisere-persiste-je-desobeis-tu-desobeis-qui-desobeit/

[8] Informations supplémentaires sur la BNIE :
_http://retraitbaseeleves.wordpress.com/bnie
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3516
Déclaration à la CNIL du traitement BNIE du 25 février 2006 complétée le 8 février 2007 :
_http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2877_


*Les départements qui participeront aux dépôts de plaintes du 19 mai
*/Tous les dépôts en préparation, et ceux qui sont envisagés, sont annoncés dans les pages de chaque département.
/- Drôme, Gard, Haute-Garonne, Gers, Ille et Vilaine, Jura, Loire, Loire Atlantique, Maine et Loire, Hautes-Pyrénées, Rhône, Tarn, Vendée, Seine St Denis, Val de Marne.
- A confirmer : Bouches du Rhône, Charente Maritime, Côtes d?Armor, Isère, Morbihan, Sarthe, Yvelines, Tarn et Garonne, Var, Vosges.
- Autres dépôts envisagés : Aisne, Ardèche, Ardennes, Gironde, Indre et Loire, Loiret, Lot, Manche, Marne, Meurthe et Moselle, Nord, Pyrénées Atlantiques, Pyrénées Orientales, Bas-Rhin, Haute-Savoie, Deux-Sèvres, Somme, Hauts de Seine...

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 03:10
carte postale de Bruno Brusa & Marianne Féraille

Image-texte : Bruno Brusa - Marianne Féraille

Titre : Route-paysage
Série : La route dans le paysage

Sur  The cARTed Picture Show

Le chœur dans nos têtes

http://goudouly.over-blog.com/article-le-choeur-dans-nos-tetes-49939773.html

« La Rabbia », de Pier Paolo Pasolini

Dans Le Monde Diplomatique

 

On fulmine souvent en découvrant comment les journaux télévisés présentent (ou occultent) les événements. On se dit que, si on pouvait, on exposerait cela tout autrement. De manière à rendre plus parlante la réalité. Comme le fit, en 1963, le réalisateur italien Pier Paolo Pasolini dans son film La Rabbia (« La Rage »), un documentaire politique d’une force telle qu’il fut censuré. On peut enfin le voir aujourd’hui.

Par John Berger

Quand je dis qu’il ressemblait à un ange, je ne peux imaginer de propos plus idiot à son égard. Un ange né du pinceau de Cosimo Tura ? Non. Cet artiste, né et mort à Ferrare, en Italie, au XVe siècle (1430-1495), a peint un saint Georges qui est son portrait vivant ! Lui abhorrait pourtant les saints officiels et les anges béats. Alors, pourquoi le dire ? Parce que l’immense tristesse qui ne le quittait jamais ne l’empêchait pas de plaisanter, et que l’expression sur son visage affligé distribuait le rire en devinant exactement qui en avait le plus besoin. Et plus sa touche était intime, plus elle était lucide ! Il pouvait parler aux gens tout doucement de ce qui leur arrivait de pire, et cela atténuait quelque peu leur souffrance «  (...) car nous ne désespérons jamais sans garder un peu d’espoir » (« Nulla disperazione senza un po’ di sperànza »). Il s’appelait Pier Paolo Pasolini (1922-1975) (1).

Je pense qu’il doutait de lui-même à maints égards, mais jamais de son don de prophétie, la seule chose, peut-être, dont il aurait aimé douter. Pourtant, pour avoir été prophétique, il nous vient en aide dans ce que nous vivons aujourd’hui. Je viens de voir un film, La Rabbia (« La Rage »), qu’il a réalisé en 1963. Etonnamment, ce film n’a jamais été diffusé en salles (2). Il nous arrive tel le légendaire message glissé dans une bouteille jetée à la mer qui échoue quarante-trois ans après sur notre plage.

A cette époque, beaucoup de gens suivaient les événements dans le monde en regardant, non pas les informations télévisées, mais les actualités hebdomadaires au cinéma. En 1962, le producteur d’actualités cinématographiques Gastone Ferranti eut l’idée brillante de donner au cinéaste Pier Paolo Pasolini, déjà célèbre, l’accès aux archives de ses bobines d’actualités de 1945 à 1962, afin de répondre à la question : pourquoi cette peur d’une guerre partout dans le monde ? Le réalisateur pouvait monter tout le matériau de son choix et devait rédiger un commentaire qui serait lu en voix off. Gastone Ferranti espérait que le film d’une heure ainsi réalisé rehausserait le prestige de sa société. La question posée était « brûlante » car, à l’époque, la peur d’une nouvelle guerre mondiale était en effet répandue. La crise des missiles nucléaires entre Cuba, les Etats-Unis et l’Union soviétique avait eu lieu en octobre 1962.

Pier Paolo Pasolini avait déjà réalisé Accattone (1961), Mamma Roma (1962) et La Ricotta (1963). Il accepta de faire un pur documentaire de montage pour ses propres raisons : il aimait l’histoire et était en guerre avec elle. Il réalisa le film, et l’intitula La Rabbia (« La Rage »). Lorsque les producteurs le visionnèrent, ils eurent la frousse et exigèrent qu’un second cinéaste, un journaliste d’extrême droite tristement célèbre, du nom de Giovanni Guareschi (1908-1968), auteur du fameux Don Camillo (1948), réalise une seconde partie et que les deux documentaires soient présentés comme n’en faisant qu’un. Résultat : aucun des deux ne fut diffusé.

La Rabbia de Pasolini est un film inspiré, je dirais, non pas par une colère rageuse, mais par un sens féroce de l’endurance. Pasolini regarde ce qui se passe dans le monde avec une lucidité infaillible. (Rembrandt a dessiné des anges qui ont ce même regard.) Parce que la réalité est tout ce que nous avons à aimer. Il n’y a rien d’autre. Son rejet de l’hypocrisie, des demi-vérités et des faux-semblants, des rapaces et des puissants est total car ces feintes engendrent et nourrissent l’ignorance, qui est une forme de cécité devant la réalité. Et aussi parce qu’elles pissent sur la mémoire, dont celle de la langue elle-même, notre premier héritage.

Pourtant, il n’était pas simple d’endosser cette réalité qu’il aimait car, à ce moment-là, c’était celle d’une déception. Beaucoup d’espoirs, fleuris et épanouis en 1945 après la défaite du fascisme, avaient été trahis. L’URSS avait envahi la Hongrie en 1956. La France avait commencé en 1954 sa lâche guerre contre l’Algérie (qui recherchait avec courage sa libération). L’accession à l’indépendance des anciennes colonies africaines n’était qu’une macabre farce. Patrice Lumumba avait été liquidé au Congo en 1961 par les tueurs à gages de la CIA. Le néocapitalisme s’apprêtait déjà à dominer le monde.

Malgré tout, les espérances demeuraient. Ce qui avait été légué était bien trop précieux et trop coriace pour qu’on y renonce. Autrement dit, il était impossible d’ignorer les exigences de la réalité, criantes et omniprésentes. Qui se manifestaient sur le visage d’un jeune homme. Dans la façon dont une femme recouvrait sa tête. Dans une rue où les gens se pressaient pour réclamer moins d’injustice. Dans les rires suscités par leurs espoirs et dans l’insouciance de leurs plaisanteries. C’est de là que vient sa rage d’endurance. La réponse de Pasolini à la question originelle fut simple. La lutte des classes explique la guerre. Le film se termine sur un monologue imaginaire de Youri Gagarine, qui note, après avoir vu notre planète de l’espace, que, contemplés de cette distance, tous les êtres humains sont des frères qui devraient renoncer aux pratiques sanglantes de la Terre.

Mais, pour l’essentiel, ce film a trait à des expériences que la question et la réponse laissent de côté. Le froid de l’hiver pour les sans-abri. La chaleur du souvenir des héros révolutionnaires. La malice de paysan dans les yeux du pape Jean XXIII qui sourient comme ceux d’une tortue. Les fautes de Staline qui sont aussi les nôtres. La tentation consolatrice de croire que la lutte est finie. La mort de Marilyn Monroe, comme si la beauté était tout ce qui reste de la bêtise du passé et de la sauvagerie à venir. Comment Nature et Richesse se confondent aux yeux des classes possédantes. Nos mères et leurs larmes en héritage. Les enfants et les enfants de leurs enfants. Et la légère panique dans les yeux de Sophia Loren lorsqu’elle regarde les mains d’un pêcheur éventrer une anguille...

Deux voix off anonymes commentent ce film en noir et blanc. Ce sont les voix de deux des amis du cinéaste, le peintre Renato Guttuso et l’écrivain Giorgio Bassani. L’une est celle d’un commentateur captivé, l’autre celle de quelqu’un qui est moitié historien, moitié poète, une voix de devin. Entre autres événements majeurs, le film aborde l’insurrection hongroise, le second mandat présidentiel brigué aux Etats-Unis par Dwight Eisenhower, le couronnement de la reine Elizabeth II d’Angleterre, la victoire de l’insurrection algérienne, et le succès en 1959 de Fidel Castro à Cuba.

La première voix nous informe, la seconde éveille nos souvenirs. De quoi ? Pas exactement de ce qui est oublié (elle est plus maligne que cela), mais plutôt de ce que nous avons choisi d’effacer, et ces choix-là commencent souvent dès l’enfance. Pasolini n’a rien oublié de son enfance – d’où cette coexistence constante de la souffrance et du rire dans ce qu’il cherche. Cette seconde voix suscite en nous la honte d’avoir oublié. Les deux voix fonctionnent comme un chœur grec. Elles ne peuvent pas peser sur l’issue de ce qu’on nous montre. Elles n’interprètent pas. Elles posent des questions, écoutent, observent et articulent ensuite ce que le spectateur peut ressentir. Et si elles arrivent à leurs fins, c’est parce qu’elles ont conscience que le langage que parlent acteurs, chœur et spectateur est l’entrepôt d’une expérience commune très ancienne. Le langage lui-même est complice de nos réactions. On ne peut pas tricher avec lui. Ces voix s’élèvent, non pour renchérir sur un argument, mais parce qu’il serait honteux, vu la durée de l’expérience et de la souffrance humaines, que ce qu’elles ont à dire ne soit pas dit. Si elles gardaient le silence, notre aptitude à être humain serait amoindrie.

Dans la Grèce antique, le chœur était composé, non pas d’acteurs, mais de citoyens masculins, choisis tous les ans par le choregus, le maître du chœur. Ces citoyens représentaient la cité, ils venaient de l’agora, du forum. Mais, en tant que chœur, ils devenaient les voix de plusieurs générations. Lorsqu’ils évoquaient ce que le public reconnaissait, ils étaient les grands-parents. Lorsqu’ils articulaient ce que le public ressentait mais ne pouvait exprimer, ils étaient les générations à venir. Pasolini arrive à ce résultat avec seulement deux voix, en faisant les cent pas, furieux, entre le monde antique qui va disparaître avec le dernier paysan, et le monde futur du calcul féroce. A plusieurs reprises, La Rabbia nous rappelle les limites de la justification rationnelle et la fréquente vulgarité de certains termes comme optimisme et pessimisme.

Les plus grands esprits d’Europe et des Etats-Unis, annonce-t-il, nous expliquent ce que signifie, en théorie, mourir à Cuba (en combattant aux côtés de Fidel Castro et de Che Guevara). Il n’y a pourtant qu’avec de la pitié, à la lumière d’un chant, à la lumière de larmes, qu’on puisse expliquer ce que mourir à Cuba – ou à Naples ou à Gaza –, aux côtés de ceux qui souffrent, signifie vraiment. A un moment, La Rabbia de Pasolini nous rappelle que nous avons tous le droit de rêver d’être comme certains de nos ancêtres ! Et il ajoute : seule la révolution peut sauver le passé. La Rabbia est un film d’amour. Cela dit, sa lucidité est comparable à celle de l’aphorisme de Franz Kafka : « Dans un certain sens, le Bien n’apporte aucun confort. » C’est pourquoi je dis que Pasolini ressemblait à un ange.

La Rabbia ne dure qu’une heure, une heure façonnée, mesurée, éditée il y a quarante ans. Et ce film contraste tellement avec les commentaires sur les actualités et les informations que l’on regarde aujourd’hui que, quand cette heure s’achève, on se dit que ce ne sont pas seulement des espèces animales et végétales qu’on détruit ou qu’on pousse à disparaître actuellement, mais aussi nos priorités humaines, les unes après les autres. Celles-ci sont systématiquement pulvérisées, non pas avec des pesticides, mais avec des éthicides – des agents qui tuent l’éthique et, par conséquent, toute notion d’histoire et de justice. Les priorités visées sont celles qui émanent du besoin humain de partager, de léguer, de consoler, de faire son deuil, d’espérer. Et les médias d’information de masse pulvérisent, nous arrosent, aujourd’hui, d’éthicides jour et nuit.

Les éthicides sont peut-être moins efficaces, moins rapides que ne l’espéraient les experts en communication, mais ils ont réussi à enterrer et à recouvrir l’espace d’imagination que tout forum public traditionnel représente et nécessite. (Nos forums sont partout, mais demeurent marginaux pour l’instant.) Et sur le terrain vague où les forums ont été enfouis (qui rappelle celui, près de Rome, où Pasolini a été assassiné par des fascistes), l’écrivain-réalisateur nous étreint avec sa Rabbia et nous montre, par son exemple tenace, comment porter le chœur dans nos têtes.


(Traduit de l’anglais par Claude Albert.)

John Berger

Ecrivain et peintre britannique. A obtenu le Booker Prize en 1972. Dernier ouvrage paru : D’ici là, Editions de l’Olivier, Paris, 2006.

 

(1) Lire Guy Scarpetta, « Pasolini, un réfractaire exemplaire », Le Monde diplomatique, février 2006.

 

(2) La Rabbia (1963), 1re partie de Pier Paolo Pasolini, 2e partie de Giovanni Guareschi, est disponible en DVD (réf. TW5785) édité, à Paris, en version originale sous-titrée par MK2 (accompagné d’un entretien avec Hervé Joubert-Laurencin et d’un court métrage de Pasolini, Les Murs de Sanaa, 1970).

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 03:25



Le délit d’être ensemble...
Thierry LODE
sur Le Grand Soir


Combien de philosophes et autres penseurs ont prétendu regretter le soi-disant « individualisme » de l’homme moderne ? La vie sociale pourrait cependant être encore amputée dans sa récréation. Car maintenant surgit un délit tout neuf, le délit d’être ensemble...

Voilà qu’une récente annonce du Président Sarkozy propose la création d’un nouveau délit : le délit d’appartenance à un groupe, une « bande ». On croit renouer avec le délit d’association et ces lois scélérates du XIXème qui interdisaient les rassemblements de chômeurs et d’ouvriers. Car il existe déjà un délit « d’association de malfaiteurs ».


Or, si la bande n’a pas pour objet de commettre des méfaits, en quoi serait-elle condamnable ? Le fait d’être un groupe de jeunes constitue-t-il une atteinte à des biens ou des personnes, selon les termes habituels de la législation ? D’ailleurs où commence la « bande » et comment définir la clôture de ce concept ? Le frère, l’ami, la petite amie d’un participant à la bande fait-il/elle aussi délit de bande ? Après avoir interdit d’apporter son aide aux sans papiers, pouvait-on encore empirer le délit de solidarité ? Dans ce projet devient condamnable le simple fait de se grouper, de se reconnaître ensemble. Autrement dit, le pouvoir est en train d’inventer le délit d’être ensemble.


Comment voir dans ce projet de loi autre chose qu’une loi contre les jeunes quand la réunion, le désir d’être ensemble, de se reconnaître dans un groupe, est souvent la seule chose qui reste dans ce terrain vague de la vie sociale confisquée. Comment ne pas y voir une loi contre les pauvres quand la groupe s’avère la seule solidarité, quand l’alliance constitue la seule force pour s’opposer à l’exploitation du travail ? N’est ce pas ce même pouvoir qui a décrété l’état d’urgence contre des enfants de banlieues en 2005 ? Quelle est-donc ce pouvoir qui multiplie les lois vengeresses et les décrets répressifs ?


Car il existe une autre anomalie de ces projets-là : ce sont des délits sans victimes, écrits au nom de potentielles intentions délictueuses. Voilà que la loi n’est plus justifiée par la protection des victimes réelles. Comme bien des règles actuelles, la liberté est ici entravée sans qu’il n’y ait aucune victime. La loi n’est plus ici qu’une répression contre la liberté des individus, l’application d’un nouveau règlement de la vie sociale ou quotidienne, tout comme le non-usage de la ceinture de sécurité, l’ivresse « publique », le délit d’aide au sans papiers, le délit d’usage récréatif de cannabis, le port d’un masque en manifestation ou la non possession de papiers. Voilà encore des délits sans victimes. La multiplication des lois actuelles prétend accroître la pression sur les délinquants et criminels, mais ne dit pas qu’elle aggrave sans cesse les contraintes sur la vie sociale. Comme toujours, ce n’est plus le projet social qui est interrogé, non ce sont les faits divers qui deviennent des justifications de la loi.


Le délit d’appartenance à un groupe, une « bande » ne se construit que comme l’obligation d’obéir à des ordres comme dans ces structures d’exception que sont les écoles, l’armée, le club sportif, l’entreprise ou la prison. Il y a pourtant une différence. Si la loi n’est pas faite pour protéger des victimes, elle n’est qu’un règlement arbitraire. Déjà Jean-Jacques Rousseau montrait que le respect des règlements ne pouvait pas se confondre avec la loi. Il me semble, que partout dans le monde depuis la charte des droits de l’homme, on appelle dictatures ces pouvoirs qui peuvent impunément exiger toujours plus de répression en construisant des délits sans victimes. Il y a désormais assez de projets liberticides pour se poser la question.


Le monde de la marchandise exige la séparation des êtres, l’isolement des exploités. Pourtant sans nous connaître, nous nous reconnaissons ensemble, dans nos différences ou même nos divergences. Lutter contre la séparation reste le fondement de notre humanité. "Ces gens-là ne se connaissent pas," disait un préfet, non ils se reconnaissent...


L’état révèle de plus en plus sa destination répressive. D’ailleurs comment identifier une "bande", à partir de quand un groupe devient-il une "bande" et qui le décidera...Pour le moment, le projet prétend toucher les jeunes des cités, c’est à dire continuer le karcher promis, mais rein ne dit que cela s’arrêtera là. pourquoi pas définir une association de défense en tant que bande, ou encore un syndicat, ou même un club de protection de la nature du moment qu’il n’aura pas l’heur de plaire au pouvoir.


Le délit d’être ensemble ne fait que commencer...


Thierry Lodé

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 03:37



Quand les choix faits par les institutionnels vont à l'encontre des adhérents d'une structure,
il faut savoir tirer sa révérence
Donc acte.

Je ne suis plus président de la MJC...même plus administrateur.
La politique reprend ses droits.
La culture perd un acteur pour son développement...du moins je le crois



Aux gardiens du temple…mais lequel ?

 

Quatre ans de travail pour sortir du creux de la vague un bateau en perdition ont pris fin ce 27 mars 2009 au soir.

Ainsi va la vie, avec un brin d’amertume.

 

La bataille a été incessante durant 4 ans, menée pied à pied pour d’abord rétablir la santé financière de la MJC de Pamiers, puis pour redonner une cohérence aux activités, pour rouvrir la maison à la jeunesse, pour redéfinir le sens de notre maison.
Le plus dur a été fait, restait le meilleur à venir, malgré des locaux délabrés…et pourquoi pas changer la maison de lieu pour la rendre plus accessible, plus conviviale, c’était un chantier en devenir.

 

Sur un projet majoritairement accepté par l’assemblée des adhérents ce soir là, les représentants de la mairie de Pamiers associés aux gardiens du système tutélaire établi par la fédération régionale des MJC ont décidé de changer de présidence, contre l’expression du vote de l’assemblée générale, quelques minutes avant.

 

Donc acte, qu’ils assument leur choix. Ils doivent en répondre devant les adhérents et les salariés.

 

Ma pensée va vers les salariés de ce lieu qui devront maintenant mener seul leurs activités…du moment que la fédération régionale des MJC aura prélevé sa côte part financière.

 

Ma pensée va vers les adhérents, les utilisateurs qui ne sauront toujours pas où va la politique culturelle de la mairie, où va la MJC de Pamiers dans ce contexte obscur.

 

On invoquera mon manque de style, cette stratégie est connue, en fait il s’agit encore et toujours de politique : donner du sens, ou gérer le magot.

 

Les choix sont faits : garder le temple.

 

Dominique Mourlane

 

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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 03:33

 

Internationaliser le combat laïque et social


« La laïcité se voit attaquée à la fois par tous les fanatismes religieux et par les fanatiques d’une dérégulation du monde qui, sous couvert de loi du marché, visent à asservir les plus faibles »

Deux ans après les premières Rencontres laïques internationales (Montreuil, février 2007), cette formule garde son actualité. Notre monde est dans une position singulière et explosive : une crise économique mondiale sans précédent, un accroissement inédit des inégalités sociales et de la pauvreté partout dans e monde, la destruction des protections sociales solidaires et des services publics par les corsaires d’une Europe néolibérale, l’extrême-droitisation des structures religieuses de toutes obédiences, l’exacerbation des tensions identitaires, la montée du nauséabond "Choc des civilisations" instrumentalisé par les dirigeants du monde, le recul du droit des femmes, les communautarismes se portant au secours des puissants de ce monde et de leurs politiques néolibérales et liberticides, etc.

Tout est entrepris pour détruire la laïcité, pour s'attaquer au droit des femmes et pour faire des intégristes des interlocuteurs privilégiés au détriment des démocrates.
Citons, en France, le financement des écoles confessionnelles sur fonds publics et, sous l'actuel gouvernement, le discours de Latran, typique de l’Opus Dei, ou encore la coupe franche des subventions aux centres de planning familial.


Autres exemples en Europe et dans le monde :
- A Bruxelles, l'influence des Églises sur les institutions européennes, notamment par l’activisme du lobbying religieux COMECE,

- Au Vatican : l'accueil au sein de l’Église catholique des intégristes antisémites et négationnistes, les propos sur « la pollution de l’environnementpar la pilule contraceptive »,


- En Algérie, violation de l’espace privé, remise en question des libertés individuelles et de conscience, ce qui se traduit par la chasse aux « infidèles » et la diabolisation de toute une région au nom de la « protection » de l’islam,


- Au Moyen-Orient, l'élimination des militants laïques arabes et palestiniens au profit des intégristes musulmans, l’exacerbation du conflit israélo-palestinien sur place et à distance


- En Grande-Bretagne, la légalisation de la polygamie,


- A l’ONU, la tentative d’instaurer le délit de blasphème au mépris de la liberté de conscience,

La liste est longue des dangers qui pèsent sur le monde d’aujourd’hui ! 


Pourtant, ici et là, quelques lueurs d’espoir :


- Depuis le début du siècle, la Suède a une constitution qui sépare l’État suédois et l’Église luthérienne,


- En France, la loi du 15 mars 2004 interdit le port des signes religieux à l’École publique,


- En Algérie, le premier parti politique incluant dans son titre et son programme la laïcité est né en 2008,


- Plus récemment encore, la Bolivie a voté une Constitution où l’État se trouve séparé de l’Église catholique.


Partout dans le monde, de nombreuses mobilisations ont lieu pour lier le combat laïque et le combat social : en France, en Pologne, en Espagne, en Iran, en Irak, en Afrique du Nord, en Europe, en Amérique du Sud, etc.
Plus que jamais, nous devons internationaliser le combat laïque et social pour créer le rapport de forces de demain. Dans le contexte des prochaines élections européennes, et au-delà, l'Union des familles laïques (UFAL) organise les

2e Rencontres Laïques Internationales
en collaboration avec l'ADLPF (Association des libres-penseurs de France), le
Grand Orient de France, le MEL (Mouvement Europe et Laïcité), la revue ProChoix
et avec le soutien de la ville de Saint-Denis (93)


les samedi 4 avril et dimanche 5 avril 2009
à la Bourse du Travail de Saint-Denis (93200)
9-11, rue Génin – (Entrée rue Bobby Sands)

PROGRAMME

/Samedi 4 avril/
De 14h à 16 h : Aujourd’hui comme hier, la raison contre l’obscurantisme
De 16h 30 à 18h 30 : Les luttes féministes, une lutte centrale

/Dimanche 5 avril/
De 10h à 12 h : Contre les discriminations, construire des institutions républicaines
De 14h à 16h : L’école face aux défis de la marchandisation et des communautarismes
De 16h à 17h 30 en conclusion : La laïcité économique, pierre angulaire de la République sociale


Pour être informé du contenu du programme,merci de vous préinscrire sur le site :

www.laicity.info <http://spreadsheets.google.com/viewform?key=pi7di-t-6wHhbE8Eh_BcdTQ>

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 03:47



Pour un nouveau paradigme de la gestion de l’eau

 par Marc Laimé

sur Carnets d'eau

A quelques semaines du 5ème Forum mondial de l’eau qui se tiendra à Istanbul du 16 au 22 mars 2009, sur fond d’inquiétude croissante sur la disponibilité et l’accès à cette ressource précieuse entre toutes, Carnets d’eau publie une réflexion exceptionnelle. Son auteur, Anne Spiteri, polytechnicienne, a longtemps travaillé dans le domaine de l’eau. Son expérience l’a conduite à remettre radicalement en cause les « fondamentaux » de la gestion de l’eau, élaborés dans les pays occidentaux depuis le XIXème siècle. Elle appelle à ne pas reproduire dans les pays du Sud ce qu’elle décrit comme une véritable impasse, environnementale, économique et sociale. Cette analyse devrait susciter un large débat. Légitime, car cette réflexion croise celles qui se développent aujourd’hui dans nombre de pays du Sud, très loin de la doxa de « L’Ecole française de l’eau »... Conjointement, des chercheurs canadiens remettent pour leur part radicalement en cause le modèle dominant de tarification de l’eau et les « compteurs d’eau » sur lesquels il repose.

« Pour un nouveau paradigme » (résumé) 

« Les systèmes occidentaux d’alimentation en eau potable et d’assainissement des eaux usées domestiques ne sont pas durables. Ils constituent une véritable ineptie sur les plans technique, énergétique et écologique. Ils ont, excepté pour les nappes exploitées presque entièrement pour l’irrigation, des impacts qualitatifs et quantitatifs sur la ressource en eau au moins aussi forts, sinon plus, que l’agriculture intensive.

Malgré un avenir de fuite en avant technologique, énergétique et financière, que ce soit au niveau des techniques de traitement que de l’exploitation des eaux salées, ils n’offrent pas de garantie de protection de la ressource en eau ni de sécurité sanitaire.

De plus, ils entreraient en dysfonctionnement grave si une grande partie de la population restreignait vraiment sa consommation d’eau. On ne devrait pas les exporter dans les pays pauvres du Sud. Il est grand temps de les repenser complètement dans une approche interdisciplinaire et intersectorielle et à la lumière des connaissances scientifiques les plus pointues sur l’eau et l’environnement.

Tout le modèle occidental repose sur deux piliers : la “chasse d’eau” et “l’eau potable au robinet”. Ces inventions du siècle dernier s’avèrent finalement stupides et irresponsables. Ce sont des leurres qui nous ont conduits dans des impasses écologiques et on s’y cramponne encore et toujours, sans jamais remettre en cause leur bien-fondé.

Or au moins un nouveau paradigme, un modèle réellement durable existe, et il n’est sans doute pas le seul.

Il est basé sur deux principes : traiter la pollution à la source et arrêter de gâcher les eaux souterraines profondes.

Il repose sur deux piliers : la “toilette sans eau” et “l’eau hygiénique au robinet”.

Il est adapté à nos pays et aux pays du Sud, même et surtout avec la perspective du changement climatique. Il est entièrement respectueux de la ressource, des équilibres écologiques et de l’homme. Il prend en effet en compte :

- les contraintes environnementales, dont la protection des milieux aquatiques et la valorisation agricole et énergétique des boues ;
- les contraintes techniques, dont la réutilisation de l’infrastructure existante en l’état ;
- et les contraintes humaines et financières, dont l’hygiène, la qualité de la vie, les coûts réduits et un accès décent à l’eau et à l’assainissement possible pour tous.

Il permet de préserver les ressources profondes ou rares pour les générations futures et de laisser plus d’eau disponible pour le soutien des étiages et pour l’agriculture.

Il redonne à l’eau son rôle originel de lien social profond et devrait contribuer à établir la paix dans le monde, car l’or bleu va être de plus en plus à l’origine de conflits entre les pays.

Il faut se donner les moyens d’explorer ce nouveau paradigme. Cela demande :

- de la volonté et de l’indépendance politique ;
- un site expérimental ;
- des entreprises motivées prêtes à s’investir dans l’innovation technologique ;
- et des fonds internationaux.

Et cela demande surtout, selon les mots d’Aimé Césaire : “La force d’inventer au lieu de suivre ; la force d’inventer notre route et de la débarrasser des formes toutes faites, des formes pétrifiées qui l’obstruent”. »

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Un nouveau paradigme - Anne Spiteri
Les compteurs d’eau : une fausse bonne idée ? 

Au rayon des idées reçues, examinons aussi la notion du « vrai » prix de l’eau, et des incitations croissantes à l’économiser. Le tout passant par l’instauration d’une tarification, et accessoirement la pose de compteurs...

La proposition paraîtra choquante à l’heure où tout nous enjoint de réaliser des « économies d’eau », et pourtant...

Figure des Verts bretons, Gérard Borvon, engagé de longue date dans les combats pour la gestion équitable et soutenable de l’eau, relayait le 12 janvier dernier une analyse percutante venue du Québec :

« Certains croient que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les usagers payaient directement le vrai prix de l’eau. Selon une logique économique naïve, on consommerait inconsidérément ce qui est gratuit et le fait de payer conduirait à un ajustement rationnel des quantités consommées. En réalité ce raisonnement est vrai seulement pour les gros consommateurs industriels ; il est tout à fait faux, et même pernicieux, lorsqu’on l’applique aux consommateurs résidentiels.

Le propos sert d’introduction à une étude réalisée par Pierre J. Hamel, du groupe de recherche “Urbanisation, culture et société”, de l’Institut National de la Recherche Scientifique de l’Université du Québec.

C’est exactement l’argumentation développée par l’association québécoise “Eau Secours” qui a reçu une délégation de l’association bretonne S-eau-S en février 2008. »

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 03:48






























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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 03:44















ASSEMBLEE GENERALE DE POULARDES ET PANICAUTS

LE SAMEDI 14 MARS 2009

à 17h

au Peyré

 

 

Bilan moral de l’association.

                      

                         Trop peu de monde pour l’évolution

                                  flagrante de poulardes ?????    

                        

 

Bilan financier de l’association.

                         

Bilan positif, même si peu de liquidités, par contre l’investissement matériel est conséquent.

                        

                                             Réflexions

 

                        Sur le devenir de l’association et

                             ses éventuels objectifs ????

 

         Sur l’existence de Poulardes en 2009 au

            travers de ses adhérents actifs ?????

 

 

      

L’assemblée générale sera suivie d’un repas (auberge espagnole)

Les petits points d’interrogation deviendraient bien des petits points de suggestion pour que cette assemblée générale soit riche.

 

Mr, dame, à vos neurones pour le 14 mars 2009.

 

 

 

Pour l’association                                            

Alain

 

         Fait à Mérigon le …………15 févr. 09
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