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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 03:30
TEMPS DE TRAVAIL : UNE TRIPLE REGRESSION,
PAR JEAN-YVES BOULIN

Les projets gouvernementaux sur le temps de travail manifestent une triple régression. Régression au regard de l’histoire, puisqu’on nous ressert un remake de 1938, lorsque le gouvernement Daladier, tout en conservant les 40 heures hebdomadaires comme durée légale, autorisa l’utilisation extensive des heures supplémentaires, ouvrant ainsi la possibilité de travailler 50 heures par semaine. Il faudra attendre près de quarante ans pour voir les 40 heures devenir une réalité tangible pour les salariés. Durant ce laps de temps, la plupart des autres pays européens avaient, via la négociation collective, abaissé la durée conventionnelle à 40 heures, voire moins. Ainsi va le progrès social dans notre pays, où l’Etat, à l’occasion de changements politiques, procède par à-coups progressifs dictés plus par des rancœurs idéologiques que par une analyse sérieuse de la réalité.

Régression économique et sociale, dans la mesure où l’orientation prise par le gouvernement ne peut être que contre-productive au regard du chômage. On sait que le mal français réside dans son faible taux d’emploi, singulièrement chez les jeunes, les plus de 55 ans et les femmes. Ce n’est pas en augmentant la durée du travail de ceux qui sont déjà en emploi que l’on résoudra le problème du chômage, mais en mettant en œuvre une politique active du marché du travail qui permette de redonner des opportunités d’emploi aux chômeurs, aux RMistes et autres précaires vivant de petits boulots. S’il est des gens pour demander à travailler plus pour gagner plus, ce sont bien ces catégories ainsi que les salariés à temps partiel, qui sont proportionnellement plus nombreux à le demander que les salariés à temps plein.

Plutôt que de caricaturer à l’envi l’approche du partage du travail, nos gouvernants, qui vont chercher au Danemark des recettes de flexibilisation du marché du travail, seraient bien inspirés d’observer la façon dont ce pays est parvenu à faire passer son taux de chômage de plus de 12 % en 1990 à 3,9 % en 2006 contre 9,4 % en France (source OCDE). L’exemple de ce pays montre qu’une politique active de l’emploi se doit d’être solidaire (réduction du temps de travail et introduction de congés longs avec rotation de l’emploi), ciblée (des actions spécifiques ont d’abord visé l’emploi des jeunes puis celui des seniors) et fondée sur des engagements mutuels : l’absence d’obstacles au licenciement y est associée à un engagement implicite vis-à-vis du licencié tant de la part de l’entreprise (40 % des salariés licenciés sont réembauchés par leur entreprise) que de la collectivité (indemnisation élevée du chômage qui, de plus, est plafonnée ; politique active de formation et d’aide à la recherche d’emploi). Une conséquence probable du blanc-seing donné aux entreprises pour «s’exonérer» des 35 heures ou de toute référence légale du temps de travail sera le creusement des inégalités sociales : entre ceux qui sont aux 35 heures et ceux qui ne le sont pas - 40 % des salariés du privé qui n’ont ni RTT ni CET (compte épargne temps) à monétiser -, entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas, entre les salariés à temps plein visés par les mesures relatives aux heures supplémentaires et les salariés à temps partiel qui en sont exclus, entre ceux qui font des heures supplémentaires et peuvent ainsi «gagner plus» et ceux qui n’en font pas. Car l’on sait bien que les entreprises sont demandeuses d’heures supplémentaires avant tout auprès des travailleurs qualifiés et hautement qualifiés. Ajoutons que l’incitation à faire des heures supplémentaires constituera un obstacle à l’augmentation générale des salaires : en laissant croire que chacun peut décider de «travailler plus pour gagner plus», à quoi bon négocier les salaires dans les branches ou les entreprises ? Par ailleurs, en favorisant une culture des horaires longs, l’actuel gouvernement tourne le dos à sa volonté de repousser l’âge légal de départ à la retraite. L’on sait en effet que ceux qui ont connu les conditions de travail les plus pénibles, notamment en termes d’horaires, souhaitent quitter le marché du travail de façon précoce. Demander aux individus de demeurer plus longtemps sur le marché du travail, ce qui se conçoit dans une société dans laquelle l’espérance de vie en bonne santé s’accroît, suppose que ceux-ci aient bénéficié de conditions de travail «soutenables», d’une politique active de formation et qu’ils ne parviennent pas épuisés au seuil de leurs 60 ans. De plus, les horaires longs sont un obstacle à la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale et vont ainsi à l’encontre de l’égalité entre les genres. En effet, ce sont surtout les hommes qui pratiquent les horaires longs, obérant de ce fait leur participation à l’accomplissement des tâches éducatives et domestiques. La présence d’enfants dans le foyer incite les femmes, et parmi elles les femmes les moins qualifiées, à se retirer du marché du travail. Inégalités de genre et inégalités sociales viendront alors se cumuler.

Régression culturelle enfin, car ces projets sont focalisés sur la seule durée hebdomadaire du temps de travail, manifestant ainsi un retour à une conception fordiste, quantitative et monétisée du temps de travail (le temps comme mesure du travail). Cette démarche ignore tout des mutations intervenues dans les rapports que les individus entretiennent avec le travail. La valeur travail ne s’est pas diluée dans les 35 heures, mais l’identité de l’individu ne se constitue plus aujourd’hui par la seule activité de travail, mais au croisement de celle-ci avec les autres activités, familiales, domestiques, de loisir, sociales, citoyennes et personnelles. C’est en s’appuyant sur les opportunités ouvertes par la formation continue, le CET ou le congé parental que l’on donnera aux citoyens la possibilité d’assurer les transitions entre ces différentes activités dont l’intensité varie tout au long de la vie. Une telle approche amène à repenser le contrat social qui lie l’individu à la société à partir d’une durée du travail envisagée sur l’ensemble de la vie et non plus sur la seule base hebdomadaire qui renvoie à une conception archaïque et non solidaire de la régulation du temps de travail, qui va à rebours d’une "politique de civilisation".

Source : Libération en date du Vendredi 11 janvier 2008.
Jean-Yves Boulin est sociologue au CNRS, chercheur à l’Irises (université Paris-Dauphine) et Vice-président de Tempo Territorial.

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13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 03:48


Les 316 « décisions » de la Commission Attali

Le pot-pourri du libéralisme

 

La Commission « Pour la libération de la croissance française » mise en place par Nicolas Sarkozy, présidée par Jacques Attali ancien conseiller de François Mitterrand et nouveau transfuge socialiste a rendu sa copie, un pavé de 334 pages.

Censée être « composée de 43 personnalités de différentes sensibilités », cette commission représentait surtout (à de très rares exceptions près) les différentes sensibilités libérales. Elle ne compte pas moins de 17 PDG ou anciens PDG (AXXA, Nestlé, Crédit Agricole SA, Essilor, Volvo, Areva, Orange, Cetelem...). Des ultralibéraux comme les anciens commissaires européens Mario Monti et Ana Palacio, les journalistes Eric Le Boucher du Monde et Yves de Kerdrel du Figaro ou Michel de Virville, maintenant DRH de Renault. Jean Kaspar, présenté comme ancien secrétaire général de la CFDT, est le seul qui ait ou ait eu des liens avec le mouvement syndical, même s’il « gère depuis dix ans son propre cabinet de conseil ».

Laissant entendre que ce rapport était équilibré, Attali s’est empressé d’affirmer : « Aucune des mesures qui est là ne peut s’appliquer sans être fait dans un ensemble. On ne peut pas supprimer les freins sur la roue gauche d’une voiture sans supprimer les freins sur la roue droite ». L’image est doublement erronée. D’abord parce qu’il paraît pour le moins inepte de recommander de rouler dans une voiture sans frein. Ensuite, parce que si l’on voit bien les freins qu’Attali préconise de supprimer sur la « roue gauche », il est difficile, même avec une loupe, de percevoir les freins qu’il propose de supprimer sur la « roue droite ». La dérèglementation tous azimuts des professions juridiques (avoués, notaires….) ne doit pas faire illusion, elle n’a qu’un objectif : permettre la concentration du capital dans ce secteur. Aucune proposition (sur 316) n’est faite pour diminuer la précarité du travail ou améliorer le pouvoir d’achat des salariés.

Nicolas Sarkozy d’accord avec l’essentiel

Nicolas Sarkozy a aussitôt déclaré : « Si certains sont été effrayés par le contenu de vos propositions, moi je les trouve plutôt raisonnable dans l’essentiel ». Le contraire eût étonné tant ces propositions reprennent tous les poncifs, toutes les idées reçues du sarkozysme à l’exception de la recommandation de ne pas respecter le « principe de précaution » et la suppression progressive des départements avec lesquelles le président de la République a pris ses distances. Il s’est donné bien garde, par contre, de commenter l’idée que 250 000 nouveaux immigrés par an pourraient donner à notre pays 0,5 % de croissance en plus.

Abaisser le « coût du travail ». Déréglementer. Retirer le maximum de protection aux salariés. C’est le modèle anglais-saxons. Une catastrophe pour les salariés anglais ou américain. Le paradis pour le patronat des deux pays. C’est la direction que nous indique Attali dans un geste de ciment armé. Car la commission Attali ne propose pas, elle décide ! Cet aréopage de libéraux, de technocrates et de quelques autres n’a que faire du suffrage universel : elle décide et veut nous imposer ses 316 « décisions ».

Le florilège du libéralisme

Beaucoup de commentateurs de ce rapport se sont contentés des 20 propositions phares mises en avant par la Commission. Il n’était pourtant pas intéressant de lire l’intégralité du rapport. .

Education

Permettre aux parents de choisir librement le lieu de scolarisation de leurs enfants (décision 6). C’est la fin de la carte scolaire, sereinement assumée par la commission.

Développer le tutorat des élèves des ZEP par des étudiants (dans le cadre d’un service civique hebdomadaire : le travail non rémunéré obligatoire) et des enseignants retraités. (décision 151)

Renforcer les formations en alternance (décision 13)

Renforcer l’autonomie des universités et faire émerger 10 grands pôles universitaires de niveau mondial (décision 19)

Développer les financements privés pour l’Université (décision 22) Etendre le modèle de l’alternance à tous les niveaux de formation. Et développer les formations professionnalisantes à l’université (décision123)

C’est la reprise de la vieille lune libérale qui voudrait que le chômage des jeunes soit du à une inadéquation entre l’offre et la demande d’emploi alors que la réalité est toute autre : notre pays ne crée pas suffisamment d’emplois et le surtravail des uns (les heures supplémentaires) crée le chômage des autres. La preuve : les 400 000 emplois supplémentaires créés par la diminution du temps de travail en 2000 et 2001. Mais pour la commission Attali, cette période n’a jamais existé.

Les PME

Toutes les solutions préconisées sont tournées contre les salariés. Mais le fait que la grande majorité des PME fassent partie d’un grand groupe ou soient sous-traitantes d’entreprises donneurs d’ordre (qui dans les deux cas siphonnent leurs bénéfices) disparaît complètement du paysage.

La commission « décide » d’assouplir les seuils sociaux, de doubler pour 3 ans les seuils de 10 et 50 salariés en les faisant passer respectivement à 20 et à 100. Elle « décide » également de mettre en place dans les entreprises de moins de 250 salariés une représentation unique sous la forme d’un conseil d’entreprise exerçant les fonctions du comité d’entreprise, des délégués du personnel, du CHSCT, des délégués syndicaux. (décision 37)

La prévention en matière de santé

Développer massivement la prévention (décision 66) mais à budget constant et sans revenir sur le passage, imposé par la Droite et le Medef avec l’accord de la direction de la CFDT, de la visite médicale obligatoire dans les entreprises non plus tous les ans, mais tous les deux ans.

La représentativité syndicale

Fonder la représentativité syndicale sur les résultats aux élections professionnelles. Ce qui est positif mais aussitôt assorti d’une condition qui retire beaucoup d’intérêt à cette mesure : la représentativité d’un syndicat national serait liée à l’obligation d’être signataire d’au moins un tiers des 50 conventions collectives les plus importantes. (décision 116).

Réduction de la dépense publique (20)

Réduire dès 2008, la part des dépenses publiques dans le PIB. Cette réduction devra atteindre 1 % du PIB par an et à partir de 2009, soit 20 milliards d’euros de réduction par rapport à la tendance par an pendant 5 ans (décision 20).

Emploi des « seniors »

Faire sauter le verrou de la retraite à 65 ans (décision 121) avancé sous la forme plus prudente de « permettre à chacun de retarder, s’il le désire, son départ à la retraite ». Lever toutes les interdictions au cumul emploi-retraite. (décision 134) Dans les deux cas, tant pis pour les jeunes qui ne trouvent pas de travail !

Durée du travail

Permettre aux entreprises de déroger à la durée légale du travail par accord de branche ou accord majoritaire d’entreprise (décision 136) Autoriser plus largement le travail du dimanche (décision 137)

La Sécurité sociale

Supprimer, dans la Constitution, la distinction entre le PFLSS (Loi de financement de la sécurité sociale) et la loi de finance (décision 224). Nous n’aurions plus alors aucune garantie que les sommes collectées pour l’assurance-maladie ou les allocations familiales ne soient pas utilisées à la construction, par exemple, d’un deuxième porte-avions.

Conditionner les prestations familiales aux revenus des ménages (décision 268). C’est la méthode en deux temps pour en finir avec les prestations familiales : attaquer d’abord le salariat à plein temps, ensuite le salariat pauvre.

Moduler la franchise médicale en fonction du revenu (décision 269). C’est la même méthode en deux temps pour en finir avec une bonne partie de l’assurance-maladie obligatoire.

Organiser une gestion régionale de la carte sanitaire (décision 273). Cela signifie que la carte sanitaire nationale supprimée par le plan Hôpital 2007 ne serait pas rétablie et que l’inégalité sanitaire entre régions aurait de beaux jours devant elle.

Fusionner la part salariale et la part patronale des cotisations sociales (décision 299)

Supprimer 3 points de cotisations sociales en les finançant par 0,6 point de CSG et 1,2 point du taux normal de TVA (décision 300). Non seulement il n’y a rien pour augmenter le pouvoir d’achat mais la commission « décide » de le diminuer en augmentant la CSG et en instaurant la TVA sociale.

Supprimer le numerus clausus à l‘installation des pharmaciens. (décision 212). Malgré la présence de la social-démocrate allemande Evelyne Ghebhardt, parlementaire européenne et rapporteur de la directive « Mac Creevy », la commission Attali ignore que cette disposition est déjà contenue dans cette directive et sera applicable en France dans moins de deux ans. Curieusement, la commission ne s’intéresse pas au numérus clausus des professions médicales, pourtant cruciales pour l’avenir.

Fonction publique

Mettre en œuvre de façon systématique le principe du non-remplacement de deux fonctionnaires sur trois partants à la retraite (décision 252) Augmenter la part des promotions au choix dans la fonction publique (décision 253).

Mettre en place des primes liées à la performance (collective et individuelle) des agents (décision 254).

Retraites

Non seulement le rapport accepte tous les allongements (venus et à venir) de durée de cotisations mais il en tire la conclusion chère à tout libéral en estimant : « La montée en puissance de l’épargne retraite individuelle ou collective est donc nécessaire » (décision 305)

La méthode Coué poussée à son comble

De l’ensemble des ces 316 décisions, la commission Attali attend une croissance de 1 point supplémentaire chaque année. C’est la méthode Coué dans toute sa splendeur. Le simple fait, par exemple, de diminuer de 1 point par an la dépense publique alors que s’annonce une récession ou au moins un fort ralentissement de la croissance américaine ne pourrait avoir que des effets négatifs sur la croissance.

« Ce point de PIB pourrait signifier chaque année, par exemple, tout à la fois, 500 euros de pouvoir d’achat en plus par ménage, 150 000 créations d’emplois supplémentaires, 90 000 logements sociaux de plus, 20 000 enfants handicapés scolarisés, 20 000 place d’hébergement d’urgence créées en plus pour les sans abris…. » ajoute la commission. Elle a raison d’écrire « pourrait signifier » car le plus probable est que, si la potion amère de la commission aboutissait par quelque miracle, à une augmentation de la croissance, ce même remède de cheval permettrait aux profits de confisquer l’essentiel de ce surcroît de croissance

La droite à l’affut avec sa loi de « modernisation économique »

Ce pot-pourri des idées libérales pourrait paraître un laborieux exercice d’école. Il n’en est rien. La loi de « modernisation économique » qui sera présentée par Christine Lagarde, ministre de l’Economie, s’appuiera sur ces 316 propositions pour amplifier l’offensive contre le salariat. Sarkozy ne reprendra que ce qui l’intéresse, que ce qu’il estime pouvoir faire passer en fonction de l’état de l’opinion, du rapport de forces social, du rapport de force électoral. Pour freiner, stopper l’offensive de la Droite, la mobilisation sociale mais aussi victoire de la gauche dans une grande majorité de municipalités et de cantons sont donc décisives.

Jean-Jacques Chavigné

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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 03:52
Contribution de l’alimentation à l’exposition des enfants des villes aux pesticides : la preuve par le « bio » ?

Dosages des métabolites urinaires de pesticides à l’appui, une étude menée aux États-Unis, a évalué, au cours des quatre saisons, l’exposition aux pesticides organophosphorés via l’alimentation conventionnelle chez des enfants habitant en milieu urbain ou sub-urbain, à Seattle ou dans sa banlieue, en incluant une période de passage à une alimentation « bio ».

 

Cette étude, menée de 2003 à 2004, a porté initialement sur 23 enfants âgés de 3 à 11 ans, vivant dans un environnement sans utilisation domestique de pesticides avant et pendant l’étude. Ces enfants, recrutés dans trois écoles, ont eu une alimentation conventionnelle au cours de l’année d’étude, sauf cinq jours consécutifs durant, en été et en automne, où ils ont consommé des fruits, jus de fruits et légumes « bio », correspondant à ceux, « non-bio », consommés auparavant.

 

Au cours de l’année d’étude, les métabolites du malathion, du chlorpyrifos et d’autres pesticides organophosphorés ont été dosés sur des prélèvements effectués deux fois par jour sur une période de 7 jours consécutifs en hiver et au printemps, 12 jours consécutifs en automne, et 15 en été. Au total, 724 échantillons urinaires ont été recueillis en été, 516 en automne, 260 en hiver et 257 au printemps, et adressés pour dosages aux Centers for Disease Control and Prevention (CDC), et l’analyse finale a porté sur 19 enfants, pour lesquels le protocole de recueil urinaire avait été suivi.

 

La fréquence de détection urinaire variait selon les métabolites ; le métabolite du chlorpyrifos avait le taux de détection le plus élevé (91 %), venait ensuite celui du malathion (66 %), les taux des autres métabolites organophosphorés se situant entre 9 et 25 %.
Au bout des cinq jours de substitution des fruits et légumes conventionnels par des fruits et légumes « bio », les résultats montrent, que l’intervention ait eu lieu en été ou en automne, une réduction des concentrations médianes des métabolites du malathion et du chlorpyrifos, concentrations devenues alors non détectables ou quasi non détectables.
Puis, dès que les enfants ont repris une alimentation conventionnelle, les concentrations urinaires des métabolites sont revenues à leurs niveaux des jours précédant l’introduction des aliments « bio ».
Les résultats montrent aussi le rôle de la saisonnalité, correspondant à la consommation de fruits et légumes frais, seul facteur contributif aux niveaux urinaires des métabolites du malathion et du chlorpyrifos mis en évidence dans cette étude.

 

Dans un contexte où la plupart des études publiées ont porté leur attention sur l’exposition aux pesticides des enfants vivant dans des environnements agricoles, cette étude, longitudinale, qui a évalué l’exposition aux pesticides organophosphorés d’enfants d’une ville, Seattle, en répétant les dosages urinaires des métabolites spécifiques, montre que la principale source d’exposition des enfants de cette étude à ces polluants est l’alimentation.
Les auteurs précisent que leur intention n’est pas de prôner la limitation des produits frais, et rappellent l’importance des mesures diététiques, consommation de fruits et légumes  incluses, dans la prévention notamment de l’obésité et du diabète dont les prévalences vont croissant. Ils soulignent que leur propos n’est pas de promouvoir la consommation de produits « bio », « bien que », disent-ils, « nos données démontrent clairement que les aliments cultivés « bio » contiennent bien moins de résidus de pesticides ». Ils s’interrogent, sans certitude, sur les effets délétères des niveaux d’exposition aux pesticides relevés dans cette étude et concluent sur la nécessité d’efforts de recherche supplémentaires dédiés aux relations entre expositions aux pesticides et effets sanitaires chez l’enfant.



Dr Claudine Goldgewicht

Sur Journal International de Médecine : JIM


Lu C et coll. : Dietay intake and its contribution to longitudinal organophosphorus pesticide exposure in urban/suburban children. Environ Health Perspect, Publication avancée en ligne, 15 janvier 2008.
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11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 03:34


Histoire abrégée de la Banque mondiale

 

par Éric Toussaint

 

Sur ce texte |1|
La vie de la Banque mondiale peut être divisée en cinq périodes : de 1944 à 1962 ; de 1962 à 1968 ; de 1968 à 1982 ; de 1982 à 1996 et de 1996 à 2008.

Durant la première période (1944 à 1962), les prêts sont presque exclusivement destinés aux infrastructures permettant de développer les exportations (minérales et agricoles). C’est la poursuite du modèle colonial au profit des pays les plus industrialisés. La BM n’accorde aucun prêt dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’approvisionnement en eau potable ou de l’assainissement des eaux usées. C’est aussi le moment où, grâce à la complicité de la Banque mondiale, les métropoles coloniales française, belge et britannique mettront sur le dos des pays nouvellement indépendants d’Afrique, les dettes odieuses qu’elles auront contractées pour les piller alors que ces pays étaient encore leurs colonies |2|. Dès ce moment, la Banque mondiale soutient les régimes dictatoriaux alliés des Etats-Unis pour maintenir et développer leur sphère d’influence politique et économique (le dictateur Somoza au Nicaragua, le régime militaire installé en 1954 au Guatemala après le renversement du président Jacobo Arbenz, le Shah d’Iran après le renversement du premier ministre progressiste Mossadegh…).
Un débat politique typique de cette période : le choix entre le renforcement du Sunfed (Fonds spécial de développement des Nations unies) créé à la fin des années 1940 et la création en 1960 de l’AID (Agence internationale de développement – groupe Banque mondiale). Certains pays du Tiers Monde (l’Inde, l’Indonésie et le Chili) réalisent un front pour renforcer le Sunfed qui échappe au contrôle de la Banque mondiale et donc des Etats-Unis. L’Inde soutient dans un premier temps le Sunfed mais, sous pression des Etats-Unis, elle abandonne le camp du Tiers Monde pour soutenir la création de l’AID voulue par Washington |3|. Il s’agit donc d’une responsabilité historique du gouvernement indien de l’époque qui a abandonné le front des pays du Tiers Monde en échange d’un accès privilégié aux prêts à bas taux d’intérêt de l’AID. Si le gouvernement indien avait fait un autre choix, l’avenir de la Banque mondiale aurait pu être modifié car un SUNFED renforcé aurait offert une plus grande marge de manœuvre et d’autonomie au Tiers Monde. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a été systématiquement torpillé par Washington et les autres grandes puissances industrielles.

Deuxième période (1962 à 1968). La Banque mondiale, acquise aux thèses de W. W. Rostov, affirme que les pays du Tiers Monde souffrent d’un manque d’épargne locale qu’ils doivent contrebalancer par un apport de financement extérieur. C’est à cette condition qu’ils pourront « décoller » |4|. Il faut importer des capitaux, être attractifs pour les investissements étrangers. La capacité à augmenter l’endettement devient l’aune à laquelle on mesure la volonté d’un pays de se développer.
Sous l’impact de la victoire de la révolution cubaine et afin d’éviter un effet de contagion, la Banque mondiale commence à donner une dimension sociale à ses prêts en soutenant la création d’écoles, le développement d’infrastructures de santé et l’approvisionnement en eau potable ainsi que l’assainissement des eaux usées. C’est aussi l’époque du lancement de la « révolution verte » en Inde, aux Philippines et au Mexique qui a imposé un modèle d’agriculture basée sur la sélection en laboratoire de semences et une très forte utilisation d’engrais chimiques, de pesticides et d’herbicides industriels. En conséquence, la révolution verte a augmenté la dépendance des paysans du Sud à l’égard des grandes transnationales semencières du Nord (Monsanto, Cargill, Syngenta) tout en provoquant un appauvrissement des sols |5|. Au niveau politique, en 1964, Soekarno décide de quitter la Banque mondiale et le FMI. Il nationalise le pétrole indonésien et renforce le mouvement des non-alignés né de la conférence de Bandoeng que le même Soekarno avait convoquée en 1955 |6|. Cette orientation politique entraînera le coup d’Etat de Suharto qui réintégrera l’Indonésie dans la Banque après avoir massacré 500 000 Indonésiens accusés d’être communistes.

La troisième période (1968 à 1982) est marquée du sceau de Robert McNamara à la présidence de la Banque. C’est alors que le piège de la dette se met réellement en place. McNamara augmente la croissance des prêts de la Banque de manière exponentielle (multipliés par 12 sous sa présidence). Les banques privées et les gouvernements du Nord font de même. D’après McNamara, les pays n’auront aucun problème à rembourser vu le prix stable et élevé des matières premières ; de plus, les taux d’intérêt sont relativement bas. Non seulement, selon lui, les pays du Tiers Monde vont pouvoir rembourser avec les revenus d’exportation mais ils pourront acheter de la technologie et se développer avec les sommes en surplus. L’objectif annoncé : éradiquer la pauvreté. Mc Namara invente les prêts d’ajustement structurel qui s’ajoutent aux prêts destinés à des projets précis. Pour bénéficier de ces nouveaux prêts, il faut réaliser des réformes économiques visant à réduire le protectionnisme, le contrôle des changes et l’intervention de l’Etat.
Pendant cette période, les luttes politiques anti-impérialistes et pro-socialistes sont très nombreuses dans les pays du Tiers Monde. De nombreuses nationalisations des ressources naturelles ont lieu. Les pays du Nord cherchent un moyen de remettre au pas les pays du Sud qui en font trop à leur aise.

La période suivante (1982 à 1996) voit se refermer le piège de la dette. Le prix des matières premières chute vu la surproduction impulsée notamment par les prêts de la Banque mondiale à cet effet. En même temps, les taux d’intérêt ont augmenté suite à une décision unilatérale des Etats-Unis. Du coup, le service de la dette n’est plus soutenable. Certains pays suspendent les paiements mais ils finissent tous par les reprendre rapidement. La plupart acceptent de se soumettre à une cure prolongée et douloureuse d’ajustement structurel en appliquant les politiques néolibérales recommandées par la Banque mondiale et le FMI. Depuis 1982 jusqu’à maintenant, il y a un transfert net négatif sur la dette en défaveur des pays en développement. A ce transfert financier vers le Nord s’est ajouté un transfert du contrôle des secteurs stratégiques de l’économie du Sud au profit des transnationales du Nord et des classes dominantes locales.
Pendant cette période, de nombreuses mobilisations populaires explosent contre l’ajustement structurel, la Banque mondiale et le FMI.
En réaction, à partir de 1996, la Banque mondiale et le FMI sous la conduite du G7 lancent l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés) qui concerne une quarantaine de pays très pauvres et très endettés. Il s’agit aussi de tenter de donner un visage humain à l’ajustement.

Au début de la dernière période (1996 à 2008), les crises financières se succèdent et augmentent le mécontentement à l’égard de la BM et du FMI qui poursuivent cependant le même agenda. L’initiative PPTE est un échec. A partir de 2005, la situation de la plupart des pays en développement change radicalement car le prix des matières premières recommence à grimper après plus de 20 ans de déclin. Les revenus d’exportation augmentent, les réserves de change suivent le mouvement. Beaucoup de pays à moyens revenus remboursent anticipativement le FMI et trouvent des sources de financement alternatives à celles de la Banque (notamment auprès de la Chine et des banques privées). Cela finit par provoquer une exacerbation de la crise des deux institutions qui changent de direction en 2007, dans un climat de scandale en ce qui concerne la Banque mondiale.

Le bilan de l’ensemble de l’histoire de la Banque mondiale et du FMI est entièrement négatif. L’idée d’alternatives à ces institutions prend forme. Sept pays d’Amérique latine lancent une banque du Sud. Il est bien possible que cette nouvelle institution ne constitue par une véritable alternative à la BM mais cette décision affaiblit un peu plus les institutions de Bretton Woods.
Il faut réinventer une architecture financière internationale tout à fait nouvelle. Par ailleurs, il faut tenter de réaliser des procès contre ces institutions dans la mesure où elles sont responsables de violations des droits humains.


notes articles:

|1| Ce texte est le résumé d’une conférence donnée par l’auteur à Colombo (Sri Lanka) le 15 janvier 2008 lors de l’atelier Asie du sud intitulé « Dette et Institutions financières internationales ».

|2| Voir Eric Toussaint, Banque mondiale : le Coup d’Etat permanent, CADTM-Syllepse-Cetim, Liège-Paris-Genève, 2006, chapitre 2.

|3| Voir Eric Toussaint, op. cit., chapitre 3.

|4| Voir Eric Toussaint, op. cit., chapitre 10.

|5| A signaler qu’actuellement, la Banque mondiale et la Fondation Bill Gates (avec la participation de l’ex-secrétaire général de l’ONU Koffi Annan) veulent implanter une révolution verte en Afrique malgré les effets désastreux bien connus qu’elle a eus en Asie.

|6| Voir Eric Toussaint, Banque mondiale : le Coup d’Etat permanent, CADTM-Syllepse-Cetim, Liège-Paris-Genève, 2006, chapitre 9.

infos article : CADTM 

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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 03:30
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APPEL AUX POLITIQUES RESPONSABLES

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L’autre histoire (L’art, la culture et la gauche française)

Cette question majeure n’est pas apparue lors de la dernière campagne présidentielle et il est temps d’y songer (ajouterai-je qu’il est vraiment temps de s’y mettre ?) Si elle veut vraiment se ressouder autour de valeurs qui ne pourront lui être volées par la machine ultralibérale et ce « storytelling »(1) qui ne peut agir que sur la base d’un décervelage médiatique organisé, la gauche doit impérativement replacer la culture et l’art au centre de ses préoccupations. Et, pour une fois, prendre cette question au sérieux. C’est aujourd’hui un impératif absolu.

Il ne s’agit pas d’utiliser une fois de plus, le « brillant » de l’art comme valeur ajoutée au service du tourisme, du commerce et des parcours politiques ! De juger à l’aune du quantitatif ce qui est de l’ordre du symbolique. Non. Surtout pas.

Il s’agit de prendre conscience de l’importance fondamentale de l’authentique outil de civilisation que représente la mise en jeu et en formes d’aspirations communes par le moyen de l’art.

Devant une offensive matérialiste mondiale qui a pour but de déshumaniser l’être humain, la gauche française fait face à une perte de compréhension de ce qui constitue sa véritable force. Elle ne peut plus se permettre le luxe de ne pas prendre en mains la question de l’immatériel, celle du symbole et de sa transmission.

Elle doit le faire pour deux raisons majeures.

Une raison de fond : bien que nombre de représentants actuels de la gauche française semblent négliger cette réalité, l’importance accordée à la culture et à l’art sont parmi les plus solides fondamentaux d’une vraie pensée de gauche.

La mémoire des peuples, véhiculée et transmise d’une génération l’autre par l’écrit, le théâtre et tous les arts « vivants », le cinéma, la relation construite par l’action artistique, reliant en temps réel des êtres et des pans atomisés d’une société en miettes... de Victor Hugo à Edward Bond en passant par Orwell et Bradbury (mais aussi Peter Brook, Ariane Mnouchkine, Abdellatif Kechich, Ken Loach, etc.), la question de l’humain - aujourd’hui centrale - ce sont très souvent des artistes qui l’ont portée et continuent à la porter au plus haut degré. Car pour toucher l’âme en profondeur, rien n’égale la force de l’art.

Comme l’ont prouvé l’histoire dans notre pays du mouvement de l’Éducation populaire et celui de la première décentralisation théâtrale, les aspirations portées par toutes les formes d’art - lorsqu’elles sont véhiculées de façon démocratique - sont une poutre maîtresse de la construction d’une pensée solidaire, ouverte et humaniste. C’est ainsi qu’a pu se constituer le terreau historique, le fond culturel à partir duquel, dans les siècles récents, les mouvements d’émancipation se sont autorisés à se percevoir comme légitimes jusqu’à devenir des outils politiques. La mémoire et la pensée sous toutes leur formes, particulièrement artistiques (leurs adversaires ne l’ignorent pas, qui ne cessent d’asséner qu’il faut cesser de réfléchir et surtout de faire en sorte qu’on ne puisse penser et ressentir ensemble).

C’est en grande partie ainsi qu’après-guerre, dans un partage d’émotions propices à l’élévation des esprits, la France a su peu à peu renaître de sa débâcle morale. Et c’est principalement sur ces fondations qu’à partir de la Libération s’est construit dans un pays à l’identité dévastée un service public de la culture qui a permis à la pratique de l’art de se défaire des impératifs de rentabilité. Un service public qui permet de redonner à l’art sa vraie place : celle d’un trésor immatériel commun à tous et appartenant à chacun.

La deuxième raison est d’ordre stratégique : dans les rares moments où les politiques de gauche font l’effort de prendre cette question au sérieux, ce qu’on appelle la « droite » ne peut les suivre loin sur ce terrain, et c’est sans doute le seul où ça soit vraiment le cas. C’est la raison pour laquelle les ultralibéraux veulent en finir avec cette « exception culturelle » française qui nous donne une grande responsabilité aux yeux du monde.

Car le vrai travail de l’art, ce mélange d’émotion de mémoire et de désirs communs qui ouvre la voie d’un enrichissement et d’un élargissement de l’âme, ne peut que s’opposer à leurs manœuvres. C’est pourquoi, comme le savait Maurice Pottecher lorsqu’il créa le Théâtre du peuple de Bussang, c’est l’un des outils les plus sûrs de la construction de l’humain et de la résistance à la médiocrité, ce que Jean Jaurès était loin d’ignorer. C’est en grande partie de cette manière, souvent imperceptible, qu’un désir d’émancipation s’est peu à peu développé dans les esprits. Par l’échange, le lien créé par la culture, celui d’une histoire commune que portent l’art et la pensée, la poésie ou le théâtre, réunissant un peuple entier comme le voulait Vilar (et, d’une certaine façon Malraux). Un autre genre de « storytelling », de haut niveau celui-là, fondé sur la mémoire et porteur d’aspirations partagées, par lequel les individus peuvent se vivre en tant qu’acteurs collectifs d’un enrichissement culturel.

Il n’est plus temps de tergiverser : la gauche française doit faire de la culture l’un de ses thèmes majeurs, faute de quoi elle se privera d’un atout essentiel. L’un des derniers dont elle dispose vraiment.

COLLECTIF LES OURS

1- Storytelling, Christian Salmon, La découverte

PS : Verra-t-on un ours PASSER, le 1er février, à midi, du côté des colonnes de Buren ?



 
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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 03:14
Parce que c'est important, rebelote

NOS ENFANTS SONT FICHÉS, ON NE S’EN FICHE PAS !
LES SIGNATAIRES DE CETTE PÉTITION NATIONALE RÉCLAMENT LA SUPPRESSION IMMÉDIATE DE

BASE ELEVES

Bientôt, tous les enfants en âge d’être scolarisés qui résident en France seront fichés dans le système Base élèves 1er degré. Elaboré en l’absence de tout débat démocratique sur sa finalité, son fonctionnement, ses possibilités de croisement avec d’autres fichiers (police, justice,…), il est en voie de généralisation sur tout le territoire, après une simple déclaration à la Cnil le 24 décembre 2004. Sa mise en place rencontre de fortes oppositions de la part de parents d’élèves – mais nombre d’entre eux ignorent jusqu’à son existence –, d’enseignants, d’associations et d’élus. Des conseils municipaux se sont prononcés contre ce fichage, des parents le refusent, des directeurs d’école sont opposés ou réticents (ils sont alors soumis à de fortes pressions de leur hiérarchie)… mais rien ne semble pouvoir arrêter une administration qui minimise les dangers du système.

 

Des informations sur les enfants et leurs familles qui, jusqu’à présent, ne sortaient pas de l’école, deviennent partiellement accessibles aux maires, et remontent jusqu’à l’échelon académique, et même au niveau national avec un identifiant (la liste des informations se trouve en Annexe). Ces données transitent via Internet. Personne n’a oublié le scandale de juin 2007 qui a mis en évidence l’absence de sécurisation – tout un chacun pouvant avoir accès aux données personnelles des enfants et de leurs familles.

 

La plupart des données individuelles nominatives seront conservées quinze ans. La finalité affichée du traitement est d’« apporter une aide à la gestion locale des élèves, assurer un suivi statistique des effectifs d’élèves et permettre un pilotage pédagogique et un suivi des parcours scolaires ».

 

Mais dans la mesure où il va ficher tous les enfants – y compris ceux qui sont scolarisés dans leur famille – l’une des utilisations vraisemblables de ce système se trouve dans la Loi de prévention de la délinquance du 5 mars 2007. Cette loi place le maire « au centre de la politique de prévention » avec de nouveaux pouvoirs, en le faisant notamment bénéficier de la notion de « secret partagé » avec différents acteurs sociaux. Les enseignants sont associés à ce dispositif de contrôle social : l’article 12 de la loi modifie le Code de l’Education en précisant que les établissements scolaires « participent à la prévention de la délinquance ». Base élèves se situe donc dans la droite ligne du rapport Benisti qui, pour prévenir « les comportements déviants », préconise la détection précoce des troubles comportementaux infantiles dès la crèche…

 

Sous la pression d’un mouvement de protestation de parents d’élèves, d’enseignants et d’organisations de défense des droits de l’Homme, le ministère a annoncé le 5 octobre 2007 la suppression des champs relatifs à la nationalité (Annexe note(2)) – tout en maintenant le lieu de naissance.

 

Pour l’enfant, individu en devenir, toute information sortie de son contexte peut être source de discrimination. Confier autant de données personnelles à une administration qui pourra les faire circuler par Internet et les utiliser à des fins qui ne sont pas précisées, nous semble dépasser ce qui peut légitimement être exigé des familles. L’école doit rester un lieu protégé, un lieu où l’enfant doit pouvoir se développer sans être enfermé dans son passé.

 

Convaincus que les libertés individuelles sont trop importantes pour être abandonnées au bon vouloir des gouvernements et des administrations, nous demandons la suppression définitive du système Base élèves et des données déjà collectées.

Pétition mise en ligne à l’initiative du CORRESO (Collectif Rennais de Résistance Sociale), le 22/01/2008.

Texte finalisé par Line Lucas et Hélène Auneau (Rennes), Mireille Charpy (Grenoble) et François Nadiras (Toulon).

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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 03:14
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La science au service de qui ?

 

 

 

Dans une récente revue de science il était question de refroidir la terre pour le cas où.

 

Pour le cas où quoi ?

 

Au cas où le réchauffement global s’emballait.

 

Pourquoi ?

 

Il nous est maigrement concédé qu’il existe une discorde entre ceux qui (immense majorité) attribuent le dérèglement à l’activité humaine et ceux qui (une poignée de franc-tireur) qui imputent ce réchauffement à une origine naturelle.

 

Viennent ensuite une panoplie de quatre projets hors normes auquel j’en rajouterais un glané dans d’autres sphères :

 

-         un immense parasol spatial pour mettre la terre à l’ombre. Ce parasol serait constitué de milliards d’écrans placés dans l’espace.

 

-         Des millions de ballons de souffre pour rafraîchir l’atmosphère. Un million de tonne de souffre serait répandu dans l’atmosphère, conditionné sous forme d’hydrogène sulfaté dans des bonbonnes suspendues à des ballons de type de ceux utilisés pour la météorologie. Il serait ensuite pulvérisé en altitude pour réfléchir la lumière.

 

-         Une banquise artificielle pour relancer le golf stream. Un système complexe de production et de fonte de glace pour précipiter au fond des océans au lieu de la plongée des eaux en zone arctique, des massage d’eau glacées au printemps.

 

-         Du sulfate de fer dans l’océan pour piéger le carbone. Du fer est répandu dans des zones faibles en plancton afin que celui-ci se développe et qu’il consomme du CO2.

 

 

 

L’humain ne manque pas d’imagination et nous aurons en regardant le 5ème projet la réponse à cette profusion de réflexion.

 

Dans ces recherches une constante est à noter, ou une interrogation plutôt : à qui profitent ce type de trouvailles ? Ne peut-on envisager d’autres moyens, moins couteux, plus écologistes, plus, allez n’aillons pas peur des mots, plus raisonnables ?

 

 

 

Ces choix, ou pistes de choix ont d’autres origines.

 

Allons-nous promener du côté des « Yes Men ».

 

Quoiqu’ils aient été déjà abordés dans un précédent billet je ne peux m’empêcher de relater à nouveau cette anecdote, car elle porte plusieurs leçons.

 

 

 

Mais d’abord qui sont les Yes Men ?

 

Les Yes Men (Béni-oui-oui en français) sont deux activistes du canular (Andy Bichlbaum et Mike Bonanno), qui dénoncent le libéralisme par la caricature.

 

En se faisant passer pour des intervenants de l'OMC, ils ont entre autres, prononcé des discours sur la privatisation du marché des votes, sur l'apologie de l'esclavage à domicile, qui n'ont pas suscité de réactions particulières de la part des spectateurs, si ce n'est des remerciements.

 

Ils ont ensuite diversifié leurs cibles, parmi lesquelles Georges W. Bush et le groupe chimique Dow Chemical.

 

Dernièrement les Yes Men ont décidé de sévir en France en prenant comme support le pacte écologique de Hulot.

 

Ils ont piégé un porte parole de l’UMP sur la question climatique où ils exposaient, en se faisant passer l’un pour journaliste et l’autre pour un influent industriel américain, l’alliance passée entre Boeing, ITT et Général Electric et le gouvernement US pour produire de la glace dans plusieurs usines à travers le monde afin de la déverser sur la banquise, pour refroidir la température de notre planète.

 

A la question des Yes Men de savoir si Airbus participerait à ce type d’opération, la réponse du politique vaut le déplacement, et par charité je tairais le nom de la personne interrogée : « Nous croyons, libéraux, qu’il y aura de nouvelles croissances, notre industrie, nos moyens de production sont capables de s’adapter au défi qui est lancé par le réchauffement de la planète….Airbus a la même mentalité, la même vision de la croissance… »

 

Nous avons donc la réponse à notre question : à qui profitent ces trouvailles ? : Au libéralisme.

 

Exit l’humain.

 

Il est question dans ce billet du climat, de l’environnement, mais peuvent être abordées de la même manière les questions alimentaires, le sujet des organismes génétiquement modifiés OGM ou des nanotechnologies. Nous y reviendrons.

 

Nous devrions nous occuper de notre avenir.

 

Aurore

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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 04:00

Science sans conscience, fait plus que force ni que rage !

 

Mélange de ma composition après lecture de Rabelais et de La Fontaine

 

 

 

 

 

La dépêche ci-dessous, émise par l’Associated Press relatant les échanges au sein du Sénat sur la question des OGM est intéressante à différents niveaux. Elle révèle certains débats qui étaient restés tapis dans l’ombre, elle montre les limites de la démocratie française (si démocratie il y a encore, nous le saurons au terme du débat parlementaire et bien que le simulacre de démocratie que vient nous offrir le parlement nous donne une claire orientation), elle démontre également, entre autres, le jeu du lobbying et celui de la dépendance de certains élus.

 

 

 

-          un amendement de Jean Bizet, rebaptise "Haut conseil des biotechnologies" la Haute autorité sur les OGM instituée par le texte.

 

Où l’on voit que les instances mises en œuvre, même si elles posent quelques questions quant à leur composition, sont systématiquement remises en cause dés qu’elles ne vont pas dans le sens des tenants des biotechnologies. Si on attend la suite nous verrons comment ce changement sémantique sert d’ouverture à la deuxième phase.

 

 

 

-          un autre amendement distingue, au sein du Haut conseil, le comité scientifique de celui représentant la société civile

 

Et voici la deuxième phase. En attendant la troisième…plus loin. Séparation d’une instance entre « ceux qui savent » et « ceux qui ne savent pas ». Technicité maximale de notre société où nous voyons des mécanismes se mettre en place : pouvoir – science – finance.

 

 

 

-          Un sous-amendement précise que le président du Haut conseil sera "un scientifique choisi en fonction de ses compétences et de la qualité de ses publications"

 

Cela parait anodin, mais il est question ici de rester dans le sérail du pouvoir scientifique

 

 

 

-          Le président sera membre de droit des deux comités

 

Eh pardi ! pour mieux contrôler. Ils pensent à tout.

 

 

 

-          un autre amendement distingue, au sein du Haut conseil, le comité scientifique de celui représentant la société civile. Le comité scientifique serait le seul à pouvoir donner des avis, le comité économique, éthique et social n'émettant que des recommandations.

 

Troisième étage de la fusée, le lieu de décision…est capté par la seule instance scientifique…exit la société dite civile.

 

 

 

 

 

 

 

Alors que le débat sur les OGM s’est imposé malgré tout au sein du Grenelle de l’environnement, avec des points non satisfaisants pour les uns et pour les autres, mais aussi avec des points positifs pour les 2 côtés, la bataille menée au sénat porte sur le fait de donner raison à la partie pro-OGM. Nous verrons ce qu’il en est à l’assemblée nationale après les municipales.
Il est ici question de donner la voix à la science qui est tenue par la finance et qui sert au pouvoir politique et vice et versa : la boucle est bouclée ; circulez il n’y a rien à voir !

 

 

 

A ce point quel est le rôle du gouvernement : garantir l’instance qu’il a mise en place (le Grenelle de l’environnement) ou bien céder au lobbying ?

 

Seule la suite nous le dira : le président de la République tranchera-t-il, ou bien laissera-t-il dépérir le débat, ce qui serait profitable au pro-OGM.

 

Nous pouvons aussi constater à travers cette dépêche que les élus sous tendus par les producteurs de biotechnologies font partie des deux bords politiques (gauche et droite).

 

 

 

Quand l’agence de presse écrit : Les sénateurs commencent à réécrire le projet de loi sur les OGM, ils ne se trompent pas, comme d’autre réécrivent l’histoire.

 

 

 

On le voit donc le dossier OGM dépasse largement la question de la génétique, il est question ici de la suprématie de la science du poids que les financiers ont sur celle-ci et du coup de l’appuie que recherche les politiques pour faire valoir leurs décisions…ou bien est-ce le contraire ??

 

 

 

Dominique

 

 

 

*Les sénateurs commencent à réécrire le projet de loi sur les OGM*
The Associated Press - 06/02/08

Les sénateurs ont commencé dans la nuit de mardi à mercredi à réécrire le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) en adoptant plusieurs amendements qui reviennent sur les engagements du Grenelle de l'environnement.

La majorité de droite a adopté un amendement de Jean Bizet, rapporteur UMP du projet de loi, qui rebaptise "Haut conseil des biotechnologies" la Haute autorité sur les OGM instituée par le texte.

Surtout, les sénateurs ont voté, contre l'avis du gouvernement, un autre amendement qui distingue, au sein du Haut conseil, le comité scientifique de celui représentant la société civile. Le comité scientifique serait le seul à pouvoir donner des avis, le comité économique, éthique et social n'émettant que des recommandations.

Un sous-amendement proposé par l'UMP et adopté par la Haute assemblée précise que le président du Haut conseil sera "un scientifique choisi en fonction de ses compétences et de la qualité de ses publications". Le président sera membre de droit des deux comités.

Le gouvernement a donné un avis défavorable à cet amendement qui "distingue par trop expertise scientifique et société civile", selon la secrétaire d'Etat à l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet. "Je ne suis pas convaincu que nous ayons trouvé la bonne réponse pour nous prémunir contre une confrontation stérile entre deux mondes", a estimé pour sa part le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, proposant aux sénateurs de réfléchir à cette question pendant la suite de l'examen du texte.

Cet amendement n'a pas fait l'unanimité à l'UMP. "Ce serait une erreur de vouloir scinder en deux collèges les scientifiques et la société civile. Il faut continuer ce qui a été engagé au Grenelle", a dénoncé le sénateur UMP Jean-François Le Grand, qui présidait l'intergroupe OGM du Grenelle de l'environnement. "On est en train d'enterrer l'esprit du Grenelle", a déploré Jacques Muller (PS).

"Nous voulons remettre la science à la place qu'elle n'aurait jamais dû perdre", a répliqué Dominique Braye (UMP).

La majorité sénatoriale a en revanche accepté de revenir sur sa proposition de limiter aux associations de consommateurs le droit de saisir le Haut conseil des biotechnologies. Sur proposition du gouvernement, elle a élargi le droit de saisine aux associations de protection de l'environnement et d'usagers des hôpitaux, ainsi qu'aux syndicats et organisations professionnelles concernées.

Le débat, entamé mardi après-midi et prévu pour durer jusqu'à la fin de la semaine, s'interrompt ce mercredi pour laisser la place à d'autres textes. Il reprendra jeudi. Le projet de loi doit être examiné par les députés après les élections municipales. AP

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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 03:57

 
 
 
 
Démocratie participative locale

Comprendre, agir, proposer
"Démocratie participative locale",
co-édition Adels-Cédis,
collection Les Pratiques,
novembre 2007,
100 pages

à l'unité 10 euros
plus 2,11 euros de frais de port

Sur : Adels, Territoires
     
 

 
 
 
Ce n’est pas dans un livre qu’on apprend la politique. Moins encore la démocratie participative, pour laquelle le contact avec les gens, la connaissance du territoire, la conception et l’animation d’espaces de délibération sont surtout affaire de pratiques, de lentes négociations, de conflits parfois, de partage de connaissances toujours. La démocratie n’est pas une science exacte, plutôt un art de composer, de naviguer à vue avec comme boussole l’intérêt commun recomposé avec la participation du plus grand nombre.
Ces pratiques, ces savoirs, l’Adels les observe depuis 1959, en accompagnant la réflexion des acteurs locaux, en s’impliquant à leurs côtés pour donner naissance à des dispositifs quelquefois innovants. Elle rend compte de cette passion dans son mensuel Territoires et met systématiquement le thème au centre des formations et des colloques qu’elle anime.
En cinquante ans, les questions ont évolué, et avec elles les fondements et les pratiques des élus et de leurs partenaires. À l’exigence de démocratie locale voulant que les élus municipaux puissent décider a priori (sans avoir à attendre l’aval du préfet) du sort de leur commune est venu s’adjoindre la notion de développement local, innervant le territoire de projets menés par les habitants eux-mêmes. Avec la politique de la ville s’est affirmée la notion de développement social cherchant la participation de ceux reclus dans les quartiers en rénovation urbaine. Plus proche encore, celle de développement durable élargit notre représentation de la proximité en l’intégrant dans une vision globale associant économie soutenable, environnement préservé et solidarité sociale, dans une échelle de temps longs.
Aussi, l’histoire de la démocratie participative et celle de l’écologie politique sont-elles intimement liées. La collaboration entre l’Adels et le Cédis, qui a donné naissance à cet ouvrage, en est une illustration.
L’élu local y trouvera des outils conceptuels, méthodologiques, pratiques sur l’idée de démocratie participative. Loin de constituer un catalogue de recettes toutes faites à reproduire telles quelles, elles sont des repères pour comprendre les enjeux locaux, les acteurs, les freins et les ressources à identifier quand ensemble, chacun avec sa légitimité et ses arguments propres, les acteurs s’engagent dans une démarche de projet.
Sommaire

Comprendre

Les sources historiques et politiques
De l’autogestion au développement durable, le citoyen s’invite
dans la construction des politiques publiques
Les concepts qui fondent la démocratie participative
Les grands textes législatifs qui encadrent la démocratie participative :
une production lente et prudente depuis les lois de décentralisation
Les objectifs d’une conduite participative de l’action locale
Le contrat social
L’amélioration des services et des politiques publiques
La réhabilitation de la politique
Vers plus de justice sociale
Les freins et les défis de la participation
La proximité, nouvelle norme de l’action publique
L’enchevêtrement des pouvoirs et des territoires
Le poids du système traditionnel de gouvernance
S’y retrouver dans la cartograhie de la participation locale
Clarifier l’offre politique de participation
Mettre en place une pédagogie réciproque
Élargir le cercle des participants

Agir

Des principes d’action
Une culture de toute l’institution communale
Un contrat politique, un contrat de gestion, un contrat de service
Une administration adaptée
La collégialité des équipes et les changements de posture de l’élu
Développement durable et démocratie participative
Des méthodes d’action
Le calendrier de la participation
Les étapes de la mise en œuvre
L’évaluation avant, pendant et après la décision
La fonction animation dans la démocratie participative
La place de la formation
Des dispositifs et des outils d’action
Choisir parmi des outils nombreux
Les conseils de quartier
Les dispositifs thématiques
L’éducation : un enjeu spécifique
Les dispositifs dédiés à une population particulière
La participation des usagers du service public
Associations et participation
Des dispositifs de construction ou de gestion budgétaires participatives
Un urbanisme participatif
La politique de la ville
Les procédures de débat public et les enquêtes publiques
Les jurys citoyens
L’Agenda 21, instrument d’un développement local global
Une zone d’ombre : l’intercommunalité
Les territoires de projet

Proposer


Propositions à législation constante
Propositions de changements législatifs

Annexes

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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 03:29


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Y a des fois où la réponse à la question parait si simple, qu'elle en devient compliqué.
 

Là je cherche des circonstances atténuantes, ou même des raisons de stratégie larmoyante, ce qui serait dégueulasse, voire immonde, mais il y aurait une idée.

J'aime bien l'UNICEF, je reçois leurs messages, je me dis qu'ils font un véritable boulot pour soulager la misère, qu'ils agissent à travers le monde, qu'ils font de bons diagnostics,...

mais quand je lis ce qu'il y a en dessous je suis sidéré.

Il y a longtemps que les épidémies se développent, que les constats sont fait, que la partie du monde nommée tiers monde est laissée à son désarroi.
Les coûts pour éradiquer les pandémies sont connus, sont peu élevé au regard des sommes récoltées par les pays lors des émissions sanglotantes de Téléthon
Il y aurait une véritable volonté politique ces maladies n'existeraient plus, ou seraient immédiatement soignées.
 

 

Le plus fort est ailleurs.
Laetitia Halliday, qui si je ne me trompe pas doit être l'épouse de notre chanteur national Jonnhy, si ce n'est pas elle je m'excuse déjà.  Jonnhy principal soutient à notre président vénéré : Sarkozy. Laetitia lance un appel à la vaccination des enfants.

Et qu'est-ce qu'il prépare le président de tous les français (mais il n'est pas le seul je vous rassure) : il prépare la privatisation de la santé.

 
Et qu'est -ce qu'elle emmene la privatisation de la santé (sous couvert de trou de la sécu, qui ne représente de fait que deux jours du budget santé de la nation, donc facile aussi à combler) elle apporte avec ses grandes ailes noires les épidémies.

Parce que les moins aisés ne pouront plus aller se soigner, n'ayant plus les moyens, ils laisseront dégénérer des maladies facilement identifiables et facilement soignables

Alors je me dis que quand l'Unicef lance ce genre de campagne, elle ferait bien de choisir avec soin ses partenaires...et encore ici il n'est pas question du marché des vaccins et de leur validité.

 

Dominique

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Répondez à l'appel de Laeticia Hallyday et Michel Drucker, lancé dimanche dernier dans l'émission Vivement Dimanche

Aidez-nous à vacciner les enfants pour sauver des milliers de vies !

« Contre le virus de la rougeole, l'une des principales causes de la mortalité infantile évitable par la vaccination, un petit geste suffit : donner ! »

De retour de mission à Madagascar, Laeticia Hallyday est revenue à la fois bouleversée et remplie d'espoir. Là-bas, des milliers de décès pourraient être évités... tout simplement en vaccinant les enfants. Dans le monde, les maladies infantiles entraînent chaque année 2 millions de morts, enlevant parfois en quelques jours à une mère ce qu'elle a de plus cher : son enfant.


Découvrez son témoignage émouvant :

http://emailetvous.cabestan.com/Go/index.cfm?WL=76&WS=4836462_918726&WA=150

Grâce à la vaccination,

protégez chaque jour la vie de plus de 8 000 enfants !

FAITES UN DON AUJOURD'HUI


Cliquez-ici:

http://emailetvous.cabestan.com/Go/index.cfm?WL=53&WS=4836462_918726&WA=150

Merci de tout coeur pour votre générosité,

Laeticia Hallyday

UNICEF France - 3, rue Duguay-Trouin - 75282 Paris Cedex 06 -

Tél. : 0 820 32 xx xx
 
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